Un nouveau week-end d’affrontements à Hong Kong, et un camouflet de plus pour le gouvernement du territoire et la cheffe de l’exécutif Carrie Lam qui a ressorti une loi de l’époque coloniale pour interdire le port des masques aux manifestants. Hong Kong a en effet connu dans la nuit de vendredi à samedi de nouveaux affrontements, en riposte à la décision des autorités de bannir le port du masque dans les manifestations.
C’est un nouvel échec cinglant pour la cheffe de l’exécutif de Hong Kong Carrie Lam. Celle qui avait promis le retour de l’ordre dans le territoire, région autonome spéciale de la République populaire, affronte une nouvelle flambée de violence.
L’ancienne colonie britannique a en effet connu une nouvelle escalade dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 octobre. Selon le Figaro, qui reprend le South China Morning Post, « des manifestants en colère ont vandalisé le centre-ville, remontant les rues d’une cité en état de siège, affrontant avec pugnacité les forces de l’ordre, relativement « peu présentes ». Un garçon de 14 ans aurait été touché à la jambe par un tir de sommation d’un policier, et a été transféré à l’hôpital dans un état sérieux ».
Cocktail Molotov
Dans le quartier de Yuen Long, un policier en civil s’est débattu dans les flammes, attaqué au cocktail Molotov, avant de perdre un instant son pistolet dans l’affrontement avec les jeunes manifestants a révélé une vidéo mise en ligne.
Ailleurs, des groupes ont mis le feu aux agences des grandes banques chinoises, telle la China Construction Bank. Des scènes de chaos inimaginable pour cette plaque tournante financière asiatique. Pour contenir le mouvement, les autorités ont fermé samedi l’ensemble du réseau de métro MTR.
Carrie Lam a eu recours cette semaine aux dispositions d’urgence offerte par une législation datant de l’ère britannique, et jamais utilisée depuis un demi-siècle, l’Emergency Ordinance Regulations. Le recours à ce texte a déclenché la colère des jeunes opposants qui accusent les autorités de vouloir dépecer l’île de sa semi-autonomie, sous la pression de la Chine continentale.