En janvier dernier, les garde-côtes indonésiens ont intercepté le Xiang Yang Hong 03, exploité par l’Institut chinois d’océanographie, alors qu’il entrait dans le détroit de la Sonde, entre Java et Sumatra, son système d’identification automatique ayant été désactivé deux fois au cours de son voyage.

Bien que les Chinois clament leur innocence, affirmant que le système d’identification du Xiang Yang Hong, un navire de recherche et d’étude, ne fonctionnait tout simplement pas correctement, les soupçons se sont considérablement accrus après qu’un pêcheur a découvert par hasard un véhicule sous-marin chinois près de l’île de Selayar, dans le sud de Sulawesi, qui coïncidait avec le transit du Xiang Yang Hong. Selon les informations recueillies, l’engin portait une antenne traînante et n’était pas identifié. Des pêcheurs ont remis l’appareil à la police et à la marine indonésienne, qui ont affirmé qu’il pouvait être utilisé pour explorer des routes maritimes sous-marines afin de permettre une activité sous-marine secrète.

Cartographie sous-marine

Ce n’est pas la première fois que la Chine aurait glissé subrepticement des appareils de cartographie sous-marine dans les eaux indonésiennes, et cela a agacé le gouvernement de Jakarta, qui souhaite maintenir ses liens économiques étroits avec Pékin mais prend les violations maritimes au sérieux, et a même commencé à armer ses propres navires en réponse.

L’incident ajoute également l’Indonésie à la liste des pays riverains de plus en plus préoccupés par l’insistance de la Chine sur son hégémonie en mer de Chine méridionale. Ils ont donné lieu à des manifestations de dizaines de personnes devant l’ambassade de Chine à Jakarta, principalement des associations de pêcheurs exigeant que la Chine se retire de la zone économique exclusive indonésienne, cesse de violer les droits souverains de l’Indonésie et cesse de menacer les pêcheurs indonésiens…

Remerciements à Michel Prevot