C’est une annonce qui a pris de court les observateurs. Le 23 juillet, le président américain Donald Trump a révélé un accord commercial surprise entre les États-Unis et le Japon. L’un des volets les plus marquants : une réduction des droits de douane américains sur les véhicules japonais, qui passeront de 25 % à 15 %, sans limitation de quotas. Un soulagement pour les constructeurs nippons, et une bonne nouvelle pour l’économie japonaise.

Moins de taxes, plus d’exportations

Jusqu’ici, les droits de douane américains sur les voitures et pièces détachées japonaises s’élevaient à 25 %, un frein important pour un secteur représentant environ 40 % des exportations du Japon vers les États-Unis. Ce nouveau taux de 15 %, confirmé par le négociateur en chef Ryosei Akazawa, devrait stimuler les ventes tout en allégeant l’incertitude pesant sur les investissements des entreprises japonaises.

Selon les premières estimations, cette réduction des taxes pourrait générer une hausse de 0,5 point du PIB japonais. Mais l’impact indirect sur les autres secteurs industriels resterait limité.

Des investissements massifs annoncés

L’autre annonce d’ampleur concerne les investissements japonais aux États-Unis. Le président Trump évoque une enveloppe de 550 milliards de dollars, soit environ 80 000 milliards de yens, censée créer plusieurs centaines de milliers d’emplois américains. Le Premier ministre japonais Ishiba avait déjà exprimé en février son intention d’augmenter ces investissements à long terme, pour atteindre jusqu’à 1 000 milliards de dollars. Cet engagement semble désormais concrétisé.

Ouverture du marché japonais à certains produits américains

En contrepartie, le Japon s’engage à faciliter l’accès de son marché intérieur à certains produits agricoles américains (riz notamment), ainsi qu’aux véhicules et camions “made in USA”. Le projet de terminal gazier commun en Alaska, mentionné par Trump, figure aussi parmi les nouveaux axes de coopération.

Instabilité politique à venir ?

Mais derrière cet accord, un flou politique plane. Des sources relayées par les médias indiquent que le Premier ministre Ishiba pourrait démissionner d’ici août. Une perspective qui pourrait prolonger une période d’incertitude politique jusqu’à l’automne.

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