Le dernier rapport Japan Economic Watch de septembre 2025 dresse un tableau contrasté de l’économie japonaise. Si la demande intérieure demeure solide, portée par la consommation et les effets de richesse liés à la hausse des marchés boursiers, la demande extérieure reste atone, en raison notamment du recul des exportations vers les États-Unis.
Industrie en repli, exportations en berne
La production industrielle japonaise a reculé de 1,5 % en août, marquant un deuxième mois consécutif de contraction. Les secteurs des équipements de transport et des composants électroniques ont toutefois résisté à la tendance. Le gouvernement anticipe un rebond en septembre, notamment dans les domaines des machines électriques et des équipements de communication.
Les exportations réelles n’ont progressé que de 0,3 % sur un mois, une hausse marginale liée au rebond de la demande asiatique. Les ventes vers les États-Unis ont, en revanche, fortement chuté, affectées par de nouveaux droits de douane « réciproques ». Sur deux mois, les exportations américaines ont reculé de plus de 10 %, un signal préoccupant pour le commerce extérieur nippon.
Sentiment des entreprises contrasté
Les indicateurs de confiance des entreprises reflètent cette dualité : le PMI des services reste au-dessus du seuil des 50 points, synonyme d’expansion, tandis que celui du secteur manufacturier demeure en territoire négatif. L’enquête Economy Watchers montre une légère amélioration du moral des acteurs économiques, soutenue par les secteurs du logement et de l’emploi, mais les inquiétudes liées à l’inflation persistante et à l’instabilité politique continuent de peser.
Consommation et confiance des ménages en hausse
La consommation intérieure résiste. Les données sur les paiements par carte montrent que les dépenses en restauration et hébergement sont restées dynamiques après les vacances d’été. La confiance des consommateurs a légèrement progressé en septembre, portée par la hausse des marchés boursiers qui améliore les perspectives de patrimoine et soutient les dépenses des ménages.
Ralentissement du tourisme entrant
Le seul point noir du secteur tertiaire reste le tourisme international : après plusieurs mois de forte reprise, le rythme d’arrivée des visiteurs étrangers ralentit, notamment en provenance des États-Unis, d’Asie du Sud-Est et de Hong Kong.
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