Du haut de ses 11 ans, Liam est un élève de l’école française pas comme les autres. Personne chez lui ne parle le français. A la maison, on blague, on discute, on se met en colère toujours en anglais ! Seulement quand vient l’heure des devoirs, Liam part s’isoler pour se plonger dans l’Histoire de France ou la grammaire de la langue de Molière.
D’où vient Liam
Malgré son aisance en français, lorsqu’on parle avec Liam, son accent ne laisse planer aucun doute sur ses origines anglo-saxonnes ! Steven, son père, est canadien anglophone. Torry, sa mère, est née aux Etats-Unis. Liam a donc hérité dès sa naissance de la double nationalité américano-canadienne, même s’il n’a jamais vécu dans aucun de ces deux pays. Car Liam est un vrai enfant expatrié ! Il est né en Thaïlande, a vécu les 5 premières années de sa vie au Népal avant finalement de venir habiter à Bangkok. “Je suis de tous les pays”, dit-il sans hésiter.
Pourquoi le français ?
Canada, Etats-Unis, Népal, Thaïlande… Alors pourquoi l’école française ? “C’est à cause de mon père qui est canadien”, explique Liam. Car même si son père ne parle pas bien le français, il a grandi au Canada où cohabitent la culture française et la culture anglo-saxonne. “Il voulait que ça soit pareil pour moi”, conclut Liam. Depuis la moyenne section de maternelle, Liam va donc à l’école française. Il a appris à lire et à écrire en français tout seul, comme un grand : “Personne ne m’a jamais aidé à faire mes devoirs. C’est la grammaire et l’orthographe qui sont les plus difficiles. Mais ça va, j’y arrive bien tout seul”.
Liam à Bangkok
De temps en temps, “je me dis que j’aimerais bien aller dans une école internationale car ce serait plus facile. Mais maintenant j’ai tous mes amis à l‘école française …”. Et ce que Liam aime le plus faire avec ses copains à Bangkok, c’est aller au BB Guns ! “C’est presque comme le paintball, c’est trop bien”. Il apprécie aussi beaucoup la nourriture thaïlandaise : “j’aime le curry vert quand c’est épicé !”. Malgré tout, son rêve est d’habiter au Canada. “Là bas, on trouve tout ce qu’il y a aux Etats-Unis, il y a de grandes villes comme Bangkok et de l’espace pour jouer comme au Népal”.
Propos recueillis par Claire Largillière – expatjunior.com
