Les circuits de la drogue n’avaient aucun secret pour lui. Ce «prince de la cocaïne» a d’abord grandi, en Algérie puis dans le sud de la France, à l’époque de l’héroïne reine du Triangle d’or. Ses amis trafiquants marseillais et corses avaient leurs racines en Indochine. Dans ses mémoires, Gérard Fauré balance sur tout le monde. Anciens ministres français, vedettes de la télévision, du cinéma et de la chanson… La poudre blanche raffinée dans les confins des forêts birmanes ou thaïlandaises atterrissait dans ses mains. Puis est venu l’époque de la coke latino-américaine. Le grand roman d’une œuvre funeste et criminelle.

Ce prince là n’a pas de sang royal. Mais il connait Phuket, Pattaya, et toutes les plages de Thaïlande où ses premiers compagnons de trafic avaient leurs bases, à l’époque de l’Indochine française, puis de la guerre du Vietnam et de la «french connection». Gérard Fauré est devenu ensuite «le prince de la coke»: celui vers lequel tout le monde se tournait à Paris pour s’étourdir et se payer un «very good trip».

Les éditions du Nouveau Monde, qui ont publié son livre, ne s’attendaient pas à un tel succès de librairie. 30 000 exemplaires vendus et un second tome «Dealer du Tout Paris». Vu de Bangkok ou de Hô-Chi-Minh-Ville, ces histoires semblent lointaines. Mais elles ne le sont pas. N’est ce pas ici, en Asie du Sud-Est, que tout a commencé ? Et n’est ce pas ici, dans cette région, que certains de ses ex associés ont trouvé refuge à l’ombre de quartiers chauds légendaires ?

Retrouvez Gérard Fauré en podcast sur Sud Radio ici.

Cliquez ici pour la présentation du livre par les éditions Nouveau Monde.