Et si le modèle japonais méritait réflexion ? A l’heure où les économistes, experts et hommes et femmes d’affaires n’ont d’yeux que pour la Chine et son modèle, le livre tout juste publié par les éditions du CNRS sur «Le Japon dans le monde» détaille les réussites de l’archipel qui, longtemps, fit le pari de l’isolement seul contre tous. «Le Japon entretien avec la notion de puissance une relation complexe» préviennent d’emblée les auteurs de cet ouvrage collectif coordonné par Guibourg Delamotte. A la fois exemple de modernité et tenant d’une souveraineté culturelle qu’il défend avec talent, le Japon a dompté la mondialisation. Mais jusqu’à quand cela peut-il tenir ?

Entre la Chine, la Corée du nord, les États-Unis et l’Asie du sud-est, à quoi ressemblera le Japon vieillissant à la fin du 21ème siècle ? L’essai collectif du CNRS a l’avantage de nous offrir un regard prospectif, particulièrement pertinent pour tous ceux qui ont choisi de s’établir durablement en Extrême-Orient.

A travers une série de chapitres sur la puissance japonaise et sur le rapport de l’archipel à la mondialisation, l’ouvrage décrypte les forces et les faiblesses du Pays du Soleil Levant.

Il démontre combien sa principale ressource intérieure demeure celle que lui confère l’homogénéité de sa population et son positionnement géographique unique, aux confins de l’Asie et aux portes du Pacifique. Une lecture utile pour tous ceux qui aiment l’archipel et peinent souvent à en décoder les intentions.