Le gouvernement philippin a annoncé l’arrestation d’une femme, Myrna Mabanza, accusée par les États-Unis de soutenir le “terrorisme” en fournissant de l’argent et diverses aides au groupe État islamique (EI).

L’arrestation a eu lieu près de la ville d’Indanan, dans le sud du groupe d’îles de Sulu, fief d’un groupe armé lié à l’EI appelé Abu Sayyaf, selon un communiqué du Conseil antiterroriste de Manille.

En 2018, le département du Trésor américain avait classé Myrna Mabanza, basée aux Philippines, parmi les “facilitatrices du terrorisme”, affirmant qu’elle soutenait la branche philippine de l’EI.

Il l’accusait d’avoir “aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, ainsi que des aides financières ou autres” à l’EI-Philippines.

Les gouvernements américain et philippin ont tous deux affirmé que cette femme de 32 ans avait été impliquée dans deux transferts de fonds en 2016 – l’un pouvant atteindre 107 000 dollars – en faveur du chef du groupe militant Abou Sayyaf et de l’État islamique aux Philippines, Isnilon Hapilon.

Elle aurait également servi d’intermédiaire entre Hapilon et des éléments de l’EI en Syrie.

En avril de la même année, Myrna Mabanza “a facilité” le voyage d’une représentante du groupe lié à l’EI, Jamaah Ansharut Daulah, d’Indonésie aux Philippines, où elle l’a emmenée sur l’île de Basilan pour rencontrer Hapilon, ont indiqué les deux gouvernements.

Elle était venue aux Philippines afin d’acheter des armes pour les forces liées à l’EI en Indonésie et pour organiser une formation pour les recrues indonésiennes sur l’utilisation des armes à feu et la fabrication de bombes, ont-ils ajouté.

Isnilon Hapilon, qui figurait sur la liste américaine des “terroristes les plus recherchés”, a été tué en octobre 2017, lors d’un siège de cinq mois par les troupes philippines contre des centaines d’hommes armés liés à l’EI qui s’étaient emparés de la ville musulmane de Marawi, dans le sud du pays.

“L’arrestation de Mabanza marque une nouvelle étape positive dans la campagne nationale des Philippines contre le terrorisme et le financement du terrorisme”, indique le communiqué de Manille.

Mabanza, décrite par des sources officielles comme une ressortissante philippine, est détenue sans caution et sera jugée pour financement du terrorisme, a-t-il ajouté.

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