Le professeur Prasit Watanapa, doyen de la faculté de médecine de l’université Mahidol, a déclaré mardi que la réouverture de Phuket dans le cadre du programme de tourisme à partir du 1er juillet pourrait rendre la province vulnérable à la propagation de variantes mutées du virus Covid-19.

Dans le cadre de ce programme, les touristes étrangers qui peuvent prouver qu’ils ont été vaccinés contre le Covid-19 et dont le test est négatif peuvent se rendre directement à Phuket et se déplacer librement sans avoir à subir de quarantaine. Après avoir séjourné à Phuket pendant 14 jours et avoir été testés négatifs, les touristes peuvent ensuite se rendre dans d’autres provinces de Thaïlande.

Trop tôt pour ouvrir le pays aux touristes

“Personnellement, je pense qu’il est trop tôt pour ouvrir le pays aux touristes étrangers, car les vaccins qui ont été fournis aux locaux ne peuvent pas protéger contre toutes les variantes du virus”, a-t-il averti.

“De plus, les mesures de contrôle des maladies de la province ne sont pas assez strictes ou complètes pour contenir le virus en cas d’apparition d’une nouvelle vague.”

60% de la population de l’île

Selon le ministère de la Santé publique, environ 400 000 habitants de Phuket, soit 60 % de la population de l’île, ont été vaccinés contre le Covid-19 jusqu’à présent.

“Prenez le Royaume-Uni par exemple. Ils ont ouvert le pays et maintenant leur taux d’infection a grimpé avec la découverte de nouvelles variantes dans le pays”, a-t-il déclaré.

“Le séjour obligatoire de 14 jours à Phuket pourrait ne pas être suffisant car nous ne savons pas de quoi sont capables les nouvelles variantes. Certains pays, comme la Chine, ont même porté la période de quarantaine à 21 jours. Toutefois, l’allongement de cette période pourrait amener un plus grand nombre de touristes à changer d’avis ou à ne pas se rendre à Phuket, ce qui va à l’encontre de l’objectif de la campagne”, a déclaré M. Prasit.

Les vaccinations pour le grand public devraient reprendre pleinement pour atteindre l’objectif de 300 000 personnes par jour dans les 1 à 2 semaines à venir, a-t-il conseillé.

Amélioration prochaine

“Les 7 et 8 juin, nous avons constaté que les unités de vaccination pouvaient facilement administrer des vaccins à 400 000 personnes par jour, mais le processus de vaccination a été interrompu en raison de problèmes d’approvisionnement, ce qui entraîne des retards pour les personnes qui se sont inscrites”, a souligné M. Prasit.

“La situation s’améliorera dans les semaines à venir avec l’arrivée d’une plus grande quantité de Sinovac et de vaccins alternatifs. En outre, Siam Bioscience devrait être en mesure de fabriquer davantage de vaccins AstraZeneca et de contribuer à porter le taux de vaccination à l’objectif initial de 300 000 personnes par jour”, a-t-il ajouté.

Source : Nation