Singapour se rend aux urnes ce samedi 3 mai pour des élections législatives qui constituent un premier test politique majeur pour le nouveau Premier ministre Lawrence Wong. Son parti, le People’s Action Party (PAP), au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1965, vise à consolider sa domination et à obtenir un mandat renforcé.

Le PAP devrait sans surprise remporter la majorité des 97 sièges en jeu, répartis dans 33 circonscriptions. Le parti présente des candidats dans toutes les circonscriptions et bénéficie d’un appareil politique et financier bien plus puissant que celui de ses concurrents. Il représente à lui seul 46 % des 211 candidats enregistrés pour ces élections.

Fort de sa réputation en matière de gouvernance, d’attractivité économique et de stabilité, le PAP reste l’acteur central de la vie politique singapourienne. Aucun parti d’opposition ne dispose aujourd’hui d’assez de poids pour contester véritablement sa suprématie. Le principal rival, le Parti des travailleurs (Workers’ Party), ne concourt que dans un quart des circonscriptions, ce qui limite ses espoirs à 26 sièges. Le Progress Singapore Party, troisième force politique de la dernière législature, ne présente des candidats que dans 13 circonscriptions.

Si une victoire du PAP ne fait guère de doute, ce scrutin pourrait néanmoins marquer un tournant. Il permettra de mesurer la capacité des partis d’opposition à gagner du terrain et celle du nouveau Premier ministre à fédérer autour de lui. À terme, ces élections pourraient dessiner les contours d’un paysage politique plus pluraliste à Singapour.

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