Face à la pollution de l’air qui sévit chaque année, le gouvernement thaïlandais a pris une mesure forte : l’interdiction de l’importation de maïs produit dans les champs où l’on pratique le brûlage agricole dans les pays voisins.

Cette décision vise à réduire la brume transfrontalière qui affecte le pays, en particulier pendant les saisons sèches.

L’interdiction devrait entrer en vigueur entre janvier et avril 2025, comme l’a annoncé le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin le 16 mars.

Le gouvernement thaïlandais accuse les pratiques agricoles des pays voisins, notamment le brûlage des résidus de cultures, d’être responsables d’une part importante de la pollution de l’air en Thaïlande. Il est important de noter que de nombreux champs de maïs dans les pays voisins appartiennent à des sociétés thaïlandaises.

Chai Wacharonke, porte-parole du gouvernement, a apporté des précisions sur le plan. Il a déclaré que les autorités compareront les zones de culture du maïs aux cartes des points chauds générées par satellite afin d’établir un lien clair entre le brûlage des champs et le maïs importé.

Le porte-parole a souligné que l’interdiction d’importation respecterait les réglementations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cependant, sa mise en œuvre dépend de l’adoption d’une loi sur la qualité de l’air, prévue pour cette année.

La Thaïlande a besoin d’environ 8,9 millions de tonnes de maïs par an, mais la production nationale ne couvre que la moitié de cette demande. Actuellement, le pays importe environ 1,6 million de tonnes de maïs des pays voisins :

Birmanie : 600 000 à 700 000 tonnes
Laos : 300 000 à 400 000 tonnes
Cambodge : 100 000 tonnes

Les plus de 2 millions de tonnes restantes sont importées de divers pays, le Brésil étant une source importante.

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