Une forte affluence a marqué la matinée du dimanche 8 juin au poste-frontière international de Poipet, principal point de passage entre la Thaïlande et le Cambodge. Des milliers de Cambodgiens et de touristes étrangers ont tenté de franchir la frontière dans une atmosphère de confusion, à la suite de la décision des autorités thaïlandaises de réduire les horaires d’ouverture du poste de contrôle.

Depuis le samedi 7 juin, la 2e région militaire thaïlandaise a confié la pleine autorité de gestion des postes-frontières à la force opérationnelle Suranaree. Celle-ci a immédiatement modifié les horaires du poste de Poipet, les réduisant de 6h00–22h00 à 8h00–16h00. En l’absence de tout préavis, la fermeture soudaine à 16h00 le samedi a pris de nombreux voyageurs de court, laissant des milliers de personnes bloquées des deux côtés de la frontière.

Dès les premières heures du dimanche, les autorités cambodgiennes ont signalé de longues files d’attente, des tensions croissantes et une grande incompréhension parmi les voyageurs. Très rapidement, les mouvements de foule ont entraîné une situation jugée « chaotique ».

De nombreux travailleurs cambodgiens, dont la subsistance dépend d’un accès quotidien à la Thaïlande, n’ont pas pu rejoindre leur emploi. Par ailleurs, la fermeture soudaine de la frontière a surpris de nombreux touristes, qui se sont retrouvés bloqués sans préavis.

Selon les nouvelles directives, la force Suranaree peut désormais ouvrir ou fermer les postes-frontières en fonction de l’évolution des conditions de sécurité. Elle est aussi habilitée à restreindre temporairement la circulation des personnes, des véhicules et des marchandises, à suspendre les passages pour lutter contre les trafics illégaux, ou encore à ordonner une fermeture immédiate en cas de conflit armé. Seuls les échanges commerciaux essentiels et l’aide humanitaire échappent à ces mesures.

Dans les provinces frontalières d’Ubon Ratchathani, Sisaket et Surin, les autorités thaïlandaise ont déjà considérablement réduit les horaires de plusieurs postes de passage. Elles n’autorisent l’ouverture de certains d’entre eux que quelques heures par semaine, exclusivement pour les échanges commerciaux locaux, et imposent des conditions strictes d’identification.

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