Des affrontements armés ont éclaté entre la Thaïlande et le Cambodge le long d’une zone contestée de leur frontière jeudi 24 juillet. Les deux pays se sont mutuellement accusés d’avoir tiré les premiers coups de feu, après plusieurs semaines de tensions latentes et de différends diplomatiques.

Mercredi en fin de journée, la Thaïlande a rappelé son ambassadeur au Cambodge et annoncé l’expulsion prochaine de l’envoyé cambodgien à Bangkok. Cette décision est survenue après qu’une mine antipersonnel, vraisemblablement posée récemment dans la zone disputée, a grièvement blessé un deuxième soldat en l’espace d’une semaine.

Jeudi, l’armée thaïlandaise a accusé le Cambodge d’avoir d’abord envoyé un drone de surveillance, puis d’avoir déployé des troupes équipées d’armes lourdes dans une zone proche du temple contesté de Ta Moan Thom, situé à environ 360 kilomètres de Bangkok, le long de la frontière orientale.

Selon un porte-parole de l’armée thaïlandaise, les troupes cambodgiennes ont ouvert le feu les premières, blessant deux soldats thaïlandais. Il a précisé que les forces cambodgiennes avaient utilisé plusieurs types d’armes, y compris des lance-roquettes.

De son côté, un porte-parole du ministère cambodgien de la Défense a affirmé que les troupes thaïlandaises avaient mené une incursion, et que son armée avaient riposté en état de légitime défense.

L’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen, encore très influent, a déclaré dans un message publié sur Facebook que la Thaïlande avait bombardé deux provinces cambodgiennes.

Un porte-parole de l’armée thaïlandaise a insisté sur le fait que les soldats cambodgiens avaient pris l’initiative des hostilités.

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