Un pas vers l’apaisement. La Thaïlande et le Cambodge ont signé, le 27 décembre 2025, une déclaration conjointe actant un cessez-le-feu temporaire le long de leur frontière commune, dans le cadre de l’accord dit de Kuala Lumpur conclu le 26 octobre dernier.

La rencontre s’est tenue à 10 heures au poste-frontière permanent de Ban Phakkat, dans le district de Pong Nam Ron, province de Chanthaburi, à l’occasion d’une réunion du Comité général frontalier thaïlando-cambodgien (GBC). Côté thaïlandais, le ministre de la Défense, le général Natthaphon Narkphanit, conduisait la délégation, accompagné notamment du général Natthapong Phrakaew, vice-chef des forces armées. La partie cambodgienne était représentée par le général Tea Seiha, ministre de la Défense nationale, aux côtés du général de division Yam Boraden, adjoint au cabinet du ministre.

Les discussions, d’une durée d’environ trente minutes, ont débouché sur la signature d’un document commun définissant les modalités d’un cessez-le-feu et les bases d’une coopération future, conformément aux engagements pris à Kuala Lumpur.

Selon les termes de l’accord, le Cambodge a accepté la mise en œuvre d’un cessez-le-feu de 72 heures, en contrepartie de la restitution par la Thaïlande de 18 soldats cambodgiens détenus comme prisonniers de guerre. Cette mesure avait déjà fait l’objet d’échanges préalables au niveau des secrétariats des deux parties.

La réunion s’est déroulée sous l’œil attentif de l’équipe d’observateurs de l’ASEAN (AOT), dirigée par le général de brigade Samsul Rizal bin Musa, attaché de défense adjoint de la Malaisie en Thaïlande et chef de la mission d’observation de l’ASEAN dans le royaume. Leur présence visait à garantir la transparence du processus et à superviser la mise en œuvre des engagements pris.

Si ce cessez-le-feu reste limité dans le temps, il constitue un signal politique important dans un contexte de tensions récurrentes le long de la frontière thaïlando-cambodgienne. Reste à savoir si cette trêve de 72 heures ouvrira la voie à une désescalade durable — ou si elle ne sera qu’un répit diplomatique sous surveillance régionale.

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