Une chronique siamoise de Patrick Chesneau
Le Festival des Chandelles, Candle Festival, bat son plein à Ubon Ratchathani, tout à l’est de l’Isan, aux abords du Mékong, face au Laos. Caractéristique majeure : de somptueuses processions. Trônant en majesté sur des chars, de monumentales sculptures entièrement en cire, fabriquées à la main par les artisans locaux, illustrent ainsi une nouvelle facette du génie artistique du peuple siamois.
C’est en condensé, chaque année en cette mi-juillet, l’essentiel du bestiaire mythologique thaï qui défile, adossé aux préceptes et représentations du bouddhisme.
Thème privilégié cette année : “Magnificent Faith, Glowing Light” (Foi resplendissante, illumination grandiose). L’événement accompagne Khao Pansa, le carême bouddhique, l’une des dates primordiales du calendrier religieux thaïlandais. En la circonstance, la ferveur populaire culmine à l’occasion de haltes au Wat (temple) Sri Ubon Rattanaram et sur la place principale Khwan Mueang.
Les réjouissances sont ponctuées de défilés dans les rues de cette grande ville du Nord-Est, autre point nodal de la culture isan. Dans Uparat et Chayangkun Roads, artères soudain si animées de ce bourg mâtiné de ruralité, une succession de danses traditionnelles, réunissant des centaines de participants, hommes et femmes, permet au profane épris de beauté d’accéder un peu à l’âme de ce pays brut et chaleureux. En guise d’épilogue festif : un spectacle son et lumière géant. Coutume respectée pour l’édition 2025.
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