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THAÏLANDE – CULTURE : Le saviez vous ? Amulette, gentille amulette…

Date de publication : 01/08/2023
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amulettes thaïes

 

C’est en Thaïlande un véritable phénomène de société. Bien plus qu’un simple gri-gri, on peut y voir un symbole d’appartenance nationale et la conservation d’un patrimoine culturel. Beaucoup, du plus puissant au plus faible, du plus riche au plus pauvre, ont recours au fétiche, et tous croient fermement en ses pouvoirs.

 

Véritable objet de culte, l’amulette protège de tout : des balles, des coups de couteau et des accidents de la route. On lui prête toutes les aptitudes : certaines agiraient comme des sortilèges pour attirer l’amour et d’autres aideraient à gagner à la loterie.

 

En thaï, on ne dit pas que les phrakhrueang (amulettes) sont « vendues » ou « achetées », mais « louées ». Certaines, au pouvoir supposé particulièrement puissant, sont cotées à plusieurs dizaines, voire centaines, de milliers de bahts et sont spécifiques aux différentes corporations (soldats, chauffeurs de taxi, politiciens, commerçants chinois). On les choisit, on les compare, on les observe à la loupe et le vendeur déclare connaître leur histoire, avec plus ou moins de sincérité.

 

Elles se collectionnent. Des livres et des catalogues leur sont consacrés. Elles s’affichent avec fierté sur le torse des hommes et plus discrètement chez les femmes.

 

L’ancienneté du « pendentif » comme sa qualité artistique semblent peu importantes, la première raison d’arborer une amulette étant d’ordre religieux, voire spirituel.

 

Mais ne croyez pas que le visiteur étranger soit le seul à en plaisanter.

 

Dans le film thaïlandais Fun Bar Karaoke (de Pen-Ek Ratanaruang, 1997), un gangster désirant en acquérir une s’entretient avec le marchand, qui lui certifie que celle qu’il lui conseille est à l’épreuve des balles. Le demi-sel demande alors ce qui est arrivé au propriétaire précédent. « Mort d’une balle dans la tête », lui répond l’autre. Devant la surprise du « loueur », il précise : « A bout portant, l’amulette n’offre aucune garantie ! »

 

Raymond Vergé

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Les premières amulettes sont apparues fin du 19e siècle dans un temple qui les vendait comme simple souvenir pour les visiteurs. Rien de sacré. C’est plus tard qu’une croyance de protection est apparue, probablement colportée par des revendeurs pour se faire du fric.

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