L’inflation en Thaïlande a poursuivi son repli en juillet 2025, surprenant les analystes. L’indice des prix à la consommation a affiché une baisse annuelle de -0,7 %, alors que le consensus prévoyait une légère hausse de +0,4 %. Ce phénomène est principalement dû à la baisse des prix des aliments et des carburants.

Une inflation globale plus faible que prévu

Sur un mois, l’inflation a reculé de -0,27 %. Les prix des produits alimentaires ont largement tiré les chiffres vers le bas, avec des baisses notables sur la viande (-2,24 %) et les fruits et légumes (-3,61 %). Parallèlement, les prix des carburants ont légèrement baissé de -0,23 %. Sur les sept premiers mois de l’année, l’inflation moyenne reste très faible, à +0,2 % sur un an, ce qui illustre un manque de pression inflationniste.

Les prix alimentaires restent en baisse

Le secteur des aliments et boissons demeure le principal frein à la hausse des prix, avec un recul mensuel de -0,6 %. Les baisses les plus importantes concernent les viandes, les légumes, les fruits et les condiments. Malgré cela, l’inflation annuelle dans ce secteur reste positive à +0,8 %, mais elle ralentit considérablement par rapport à juin (+1,64 %). Ce ralentissement est en grande partie lié à un tassement de la croissance des prix de la viande, qui est passée de +8,46 % en juin à +6,2 % en juillet.

Ralentissement de l’inflation sous-jacente

L’inflation « core », qui exclut les éléments volatils comme les aliments frais et l’énergie, a également ralenti, tombant à +0,84 % sur un an en juillet, contre +1,06 % en juin. Cette décélération s’explique en partie par un effet de base lié aux prix élevés des plats préparés l’an passé. Sur un mois, plusieurs catégories, comme l’habillement et les soins personnels, ont connu une modeste baisse de prix. Cela pourrait potentiellement signaler un début d’essoufflement de la demande dans l’économie thaïlandaise.

Une inflation faible, reflet d’une demande atone

Dans l’ensemble, l’inflation reste faible, que ce soit dans ses composantes globales ou sous-jacentes. Cette tendance s’explique par la modération des prix des aliments et de l’énergie, ainsi que par l’effet de base lié aux prix élevés des plats préparés en 2024. Le ralentissement des prix dans plusieurs secteurs mérite une attention particulière, car il pourrait indiquer un affaiblissement de la demande intérieure, ce qui pourrait peser sur la dynamique économique dans les mois à venir.

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