Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Thaïlande durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.
Politique, Diplomatie
Le 28 juin 2025, la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a présenté au Roi la composition de son nouveau cabinet, marquant la mise en place de l’administration « Paetongtarn 1/2 ». Ce remaniement partiel vise à consolider la direction des affaires publiques et à renforcer l’autorité de la cheffe du gouvernement, qui conserve son poste tout en prenant également la tête du ministère de la Culture. Parmi les principales nominations figurent Phumtham Wechayachai, nommé vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Atthakorn Sirilatthayakon, qui prend en charge le ministère de l’Agriculture, et Narumon Pinyosinwat, désignée ministre de l’Éducation. D’autres portefeuilles clés, tels que l’Enseignement supérieur, le Commerce et le Travail, changent également de titulaires. En revanche, le ministère de la Défense reste sans titulaire permanent et continue d’être géré par intérim.
Le même 28 juin, plusieurs milliers de manifestants du mouvement Ruam Palang Phaen Din se sont réunis autour du Victory Monument à Bangkok pour réclamer la démission de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra et le retrait des partis de la coalition dirigée par le Pheu Thai. La mobilisation fait suite à un appel téléphonique controversé entre la cheffe du gouvernement et le président du Sénat cambodgien, Hun Sen, qui a ravivé les tensions politiques. Soutenu par d’anciens dirigeants des « chemises jaunes », du PDRC, par des groupes ultra-royalistes tels que la Dhamma Army, ainsi que par d’anciens sénateurs proches de l’armée, le rassemblement s’est déroulé dans le calme, sous la surveillance de 1 200 policiers. À 15h30, les autorités estimaient la participation à environ 6 000 personnes. La dispersion était prévue pour 21h00.
Après deux années de flou juridique ayant favorisé un usage récréatif incontrôlé, la Thaïlande resserre l’encadrement du cannabis, désormais strictement réservé à un usage médical. Le ministère de la Santé a annoncé une série de nouvelles réglementations, bientôt publiées dans la Royal Gazette, qui limiteront la prescription de cannabis aux patients atteints de l’une des 15 pathologies reconnues, telles que les douleurs chroniques ou l’épilepsie. Seuls les professionnels de santé formés et agréés seront autorisés à délivrer ces prescriptions, valables pour une durée maximale de 30 jours et soumises à un suivi médical strict. Par ce durcissement, le gouvernement entend réaffirmer que le cannabis constitue un traitement ciblé et non une substance d’usage courant.
Le parti d’opposition Bhumjaithai a annoncé son intention de déposer une motion de censure visant l’ensemble du gouvernement dirigé par Paetongtarn Shinawatra, dès la reprise des travaux parlementaires prévue le 3 juillet. Cette initiative s’appuie sur l’article 151 de la Constitution thaïlandaise, qui autorise un cinquième des députés à lancer une telle procédure. Pour être adoptée, la motion devra ensuite recueillir le soutien de plus de la moitié des membres de la Chambre. Avec cette manœuvre parlementaire, Bhumjaithai entend ouvrir un débat de fond sur la gestion du pays. Le dépôt de la motion intervient quelques semaines après le retrait du parti de la coalition gouvernementale. Malgré cette rupture, la Première ministre conserve, en théorie, une majorité de 261 députés, contre 234 pour les forces d’opposition.
Une commission sénatoriale thaïlandaise a demandé le retrait du projet de loi sur les complexes de divertissement et casinos, estimant qu’il violerait plusieurs articles de la Constitution de 2017. Le sénateur Veerapun Suvannamai a pointé l’absence de clarté sur l’inclusion des casinos et le manque de preuves d’un impact économique positif. La commission a aussi exprimé des doutes sur l’efficacité sociale des restrictions prévues, qui limiteraient l’accès aux casinos à une minorité aisée. Anutin Charnvirakul, leader du parti Bhumjaithai, a confirmé que ce dossier a motivé le retrait de son parti de la coalition gouvernementale. Malgré ces critiques, le gouvernement reste confiant sur l’adoption prochaine de la loi.
La sénatrice Nantana Nantavaropas a exhorté le président de la Chambre, Wan Muhamad Noor Matha, à accélérer l’examen du projet de loi relatif au référendum constitutionnel, suspendu depuis 180 jours. Cette demande formelle, formulée le 24 juin, vise à relancer le processus de modification de la Constitution de 2017, jugée responsable des tensions politiques actuelles. Dès la reprise des travaux parlementaires le 3 juillet, la Chambre devrait se pencher sans délai sur ce texte. Une fois adopté, la Commission électorale pourra préparer les règles nécessaires à la tenue d’un référendum national. Nantana a appelé les sénateurs indépendants et les députés favorables à la réforme à unir leurs efforts pour rédiger une nouvelle Constitution, garante de démocratie et de bonne gouvernance. Elle espère ainsi que le processus s’achèvera d’ici 2030, ouvrant la voie à un gouvernement plus représentatif de la volonté populaire.
Le Kla Tham Party devrait se voir attribuer le ministère de l’Éducation lors du prochain remaniement ministériel, avec sa leader, Narumon Pinyosinwat. Actuellement en charge du ministère de l’Agriculture et des Coopératives, le parti, qui compte 26 députés et le soutien d’au moins 37 autres parlementaires, supervisera à terme deux ministères. Mme Narumon se déplacera donc vers l’Éducation, et Atthakorn Sirilatthayakon, également membre du Kla Tham, est le favori pour diriger le ministère de l’Agriculture. Ce remaniement vise à combler les huit portefeuilles ministériels laissés vacants par le retrait du parti Bhumjaithai de la coalition gouvernementale. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a confirmé que le processus de vérification des qualifications des candidats est en cours avant la soumission de la liste finale pour approbation royale. Akkhara Prompow conservera son poste de vice-ministre de l’Agriculture, tandis que le capitaine de groupe Anudith Nakornthap est un sérieux candidat au poste de vice-ministre de l’Éducation, face à Chantawit Tantasith. D’autres partenaires de la coalition, tels que le Parti Démocrate et le Parti Chartthaipattana, devraient également obtenir au moins un poste de vice-ministre.
Économie
La sixième session de négociations pour un accord de libre-échange entre la Thaïlande et l’Union européenne, qui s’est tenue à Bangkok du 23 au 27 juin, a abouti à des avancées notables avec la conclusion de trois chapitres : le commerce et le développement durable, le soutien aux PME, et la réduction des obstacles techniques au commerce. Le ministre thaïlandais du Commerce, Phichai Naripthaphan, a salué cette dynamique positive, alignée sur les priorités de transition verte et d’inclusion économique. Alors que l’UE représente le quatrième partenaire commercial de la Thaïlande, avec 18,09 milliards de dollars d’échanges bilatéraux de janvier à mai 2025, les deux parties visent une conclusion rapide de l’accord pour consolider leur partenariat économique, avec la prochaine session prévue à Bruxelles du 29 septembre au 3 octobre.
Selon le Département du Développement Commercial, l’investissement étranger en Thaïlande a atteint 89 milliards de bahts entre janvier et mai 2025, en hausse de 24 % par rapport à l’an dernier. Le Japon reste le principal investisseur avec plus de 41 milliards de bahts, devant Singapour et la Chine. Durant cette période, 426 entreprises étrangères ont obtenu le feu vert pour opérer dans le pays, dont 105 via des licences d’exploitation et 321 par le biais de dispositifs incitatifs, notamment ceux du Board of Investment. Les secteurs concernés vont des matières premières au développement logiciel, en passant par les systèmes ferroviaires et les plateformes numériques. Selon la directrice générale du DoBD, Auramon Supthaweethum, ces investissements stimulent le transfert de technologies vers les industries locales. Le Corridor Économique Oriental (EEC) continue d’attirer : 129 entreprises étrangères s’y sont implantées, portant l’investissement total dans la zone à 47,7 milliards de bahts, soit 54 % du total national. Le Japon, la Chine et Singapour y dominent également les apports.
Les enchères pour quatre bandes de spectre mobile, organisées le 28 juin par la Commission Nationale de Radiodiffusion et de Télécommunication (NBTC), ont généré plus de 41 milliards de bahts. Les bandes de 1500 MHz, 2100 MHz et 2300 MHz ont été acquises par les deux principaux opérateurs de télécommunications, Advanced Info Service (AIS) et True Corporation, tandis qu’aucune offre n’a été faite pour la bande de 850 MHz. Advanced Wireless Network (AWN), filiale d’AIS, a remporté les trois lots de la bande 2100 MHz pour un total d’environ 14 milliards de bahts, un prix supérieur de 10 % au prix de réserve combiné. De son côté, True Move H Universal Communication (TUC), filiale de True, a dépensé 26,4 milliards de bahts pour les bandes 2300 MHz et 1500 MHz. Plus précisément, TUC a acquis les sept lots de la bande 2300 MHz pour 21,7 milliards de bahts (soit environ 19,7 % de plus que le prix de réserve) et quatre des onze lots de la bande 1500 MHz pour 4,65 milliards de bahts (environ 10 % de plus que le prix de réserve). La vente aux enchères, qui a duré seulement une heure, a vu le conseil d’administration de la NBTC reconnaître immédiatement les résultats, avec une réunion prévue pour examiner toutes les dimensions de cette transaction.
Le ministère thaïlandais des Finances n’a toujours pas validé le régime d’incitations fiscales Thailand Individual Savings Account (TISA), pourtant jugé clé par la Bourse de Thaïlande (SET) pour le succès de son initiative Jump+. Inspiré du modèle japonais NISA, le TISA vise à encourager l’investissement individuel via des exonérations fiscales. Son absence de validation constitue un frein majeur pour Jump+, programme triennal (2026-2028) doté d’un budget de 550 millions de bahts. Dans un contexte de forte baisse de liquidité — le volume des échanges a chuté de 60 à 70 % en cinq ans — Jump+ entend soutenir les entreprises cotées dans leur croissance durable. Il complète le programme « Corporate Value Up » récemment lancé par la SEC, destiné à renforcer la valeur à long terme des sociétés et la confiance des investisseurs. Des experts du secteur saluent ces mesures, les considérant comme essentielles pour relancer un marché boursier affaibli et asseoir une gouvernance plus résiliente.
Thai President Foods Plc, fabricant des nouilles instantanées Mama, a annoncé le report de son projet d’investissement en Hongrie, initialement prévu pour doubler sa capacité de production en 2025. Ce recul s’explique par la hausse des coûts de construction et d’énergie, qui allonge la période de retour sur investissement à sept ans, au-delà des objectifs fixés par l’entreprise. Autre obstacle : la réglementation hongroise sur le travail étranger, qui limite les permis à 2 ou 3 ans, entrave les plans du groupe d’y déployer du personnel thaïlandais expérimenté. L’entreprise maintiendra cependant l’exploitation de son usine actuelle en Hongrie, qui produit 600 000 unités par jour, dans l’attente d’un environnement plus favorable. En Thaïlande, où sa capacité atteint 7 millions d’unités par jour, Thai President Foods poursuit ses investissements. De nouvelles machines ont été installées à Lamphun, et d’autres sont prévues à Rayong cette année. La demande continue de croître, notamment pour les grands formats et les gammes premium comme Mama Ok, mais la capacité reste suffisante pour les produits plus abordables. Les coûts des matières premières et du transport, quant à eux, demeurent stables.
Société
Les forces armées thaïlandaises ont intercepté un convoi de drogue le 28 juin dans le district de Mae Ai, province de Chiang Mai, près de la frontière avec la Burma. Alertés par des renseignements, des soldats ont repéré un groupe de trafiquants, ce qui a mené à un échange de tirs d’environ cinq minutes après que les suspects aient ouvert le feu. L’opération a abouti à la saisie de 500 000 comprimés de méthamphétamine (yaba) et à la mort d’un trafiquant présumé, sans que les militaires ne subissent de blessures. La drogue a été remise à la police de Mae Ai pour les poursuites judiciaires, soulignant que les régions montagneuses du nord de la Thaïlande restent des points de passage clés pour le trafic de stupéfiants.
Le 27 juin 2025, de violentes crues soudaines ont frappé cinq districts de la province de Chiang Rai, dans le nord de la Thaïlande, affectant 10 sous-districts et 32 villages, avec un bilan de 4 405 foyers touchés, trois routes et deux centres de santé endommagés, et environ 500 rai de rizières inondées. Les autorités locales et les services de l’État ont rapidement organisé l’évacuation des habitants vers des zones sécurisées et poursuivent les opérations de secours, ainsi que l’évaluation des dégâts agricoles pour débloquer les aides nécessaires. Le gouverneur Charin Thongsuk a informé la Première ministre de la situation le 28 juin, confirmant que le niveau de l’eau a baissé de plus de 80 %, bien que des résidus de boue persistent dans certaines zones.
Le 28 juin, la Première ministre Paetongtarn Shinawatra s’est rendue à Phaya Mengrai, dans la province de Chiang Rai, pour évaluer l’étendue des dégâts causés par les inondations des 26 et 27 juin. Accompagnée de hauts fonctionnaires, elle a rencontré les sinistrés, distribuant des aides d’urgence et s’engageant à ce que l’État soutienne chaque citoyen. Les crues ont touché cinq districts, affectant plus de 4 400 foyers, des infrastructures publiques et 500 rai de rizières, mais aucune victime n’a été signalée grâce aux évacuations. En réponse, le gouvernement a débloqué un budget d’urgence destiné à la réparation des logements, l’indemnisation agricole et la relance des activités économiques.
Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme concernant la population de dauphins de l’Irrawaddy dans l’estuaire de la rivière Bang Pakong (Chachoengsao), qui a chuté de 300 à seulement 178 individus en cinq ans (2019-2024), une situation jugée « critique au plus haut point ». Les conclusions d’une étude du Département des ressources marines et côtières (DMCR), présentée le 27 juin par le biologiste marin Thon Thamrongnawasawat, révèlent que les activités humaines, notamment la pêche et l’aquaculture côtière, sont les principales menaces, perturbant les habitats et limitant le renouvellement de l’espèce. Désormais classé « en danger » sur la Liste rouge de l’UICN et protégé en Thaïlande depuis 2019, le dauphin de l’Irrawaddy voit sa population nationale estimée à quelques centaines d’individus seulement.
Dans un contexte de tensions sécuritaires dans plusieurs provinces du sud de la Thaïlande, un engin explosif a été neutralisé à Phang Nga sans causer de dégâts. Le 26 juin, un objet suspect, déguisé en pierre artificielle et doté d’un rayon de danger de dix mètres, a été découvert devant la résidence du gouverneur. Grâce à une intervention rapide de l’unité de déminage et à des renseignements obtenus lors d’un interrogatoire, le dispositif a été désamorcé et transféré pour analyse. Suite à cet incident, le gouverneur a ordonné le renforcement des patrouilles dans les lieux publics, les sites touristiques et les services administratifs.
Le 28 juin matin, la police a démantelé une usine de fabrication illégale de cigarettes électroniques dans le district de Khu Khot, menant à la saisie de plus de 21 000 appareils et à l’arrestation de 29 suspects, dont un Chinois, sept Thaïlandais, deux Vietnamiens et dix-neuf Cambodgiens. L’opération, menée avec un mandat de perquisition, a révélé qu’un bâtiment commercial de trois étages et une vaste usine de 3 à 4 rai avaient été convertis en un site de production à grande échelle. Le suspect chinois, Lu Jinke, est présumé être le superviseur et formateur pour l’assemblage des dispositifs.
Les autorités thaïlandaises ont arrêté trois suspects impliqués dans un réseau de trafic d’orangs-outans introduits clandestinement d’Indonésie par bateau, avec des prix de revente pouvant atteindre 250 000 bahts par animal. Sama Ngo, 69 ans, a été appréhendé à Songkhla ; Pongsakorn Saengprapai, 29 ans, à Prachuap Khiri Khan ; et Supawat Weerawongwiwat, 43 ans, à Bangkok. Ces arrestations, annoncées par le colonel de police Arun Wachirasrisukanya, font suite à une enquête élargie après la saisie de trois orangs-outans et d’autres animaux en janvier 2025.
Le comité de contrôle des boissons alcoolisées a précisé que l’assouplissement de l’interdiction de vente d’alcool les jours saints bouddhistes ne s’applique pas encore aux commerces de détail ordinaires, en attendant des clarifications du ministère de l’Intérieur sur la notion de « lieu de commerce ». Depuis mi-mai, seules cinq catégories d’établissements, dont les aéroports internationaux et les zones touristiques désignées, peuvent vendre de l’alcool ces jours-là. Un nouveau projet de loi sur l’alcool, prévoyant notamment des amendes renforcées pour les mineurs et une révision des horaires de vente, devrait être adopté en juillet.
Tourisme, Culture
La Thaïlande est en pourparlers avancés pour devenir un nouveau pays hôte du célèbre festival de musique électronique Tomorrowland, potentiellement dès 2026. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a rencontré le directeur général mondial du festival pour discuter de ce projet initié par son prédécesseur, Srettha Thavisin. L’objectif est de marier l’identité unique de Tomorrowland à la richesse culturelle thaïlandaise, afin de maximiser les retombées économiques et culturelles pour le pays, de valoriser les artistes locaux et de fixer de nouveaux standards pour les grands concerts. Si ce projet, qui attend le feu vert définitif, se concrétise, la Thaïlande pourrait s’imposer comme un carrefour mondial de la musique électronique, à l’image des éditions internationales déjà existantes de ce festival prestigieux originaire de Belgique.
Suite à la découverte et au désamorçage d’un engin explosif à l’aéroport international de Phuket, les autorités ont renforcé la sécurité sur l’ensemble du site. Il est désormais recommandé aux passagers d’arriver au moins deux heures à l’avance pour les formalités, en raison des contrôles accrus, et de respecter les consignes de sécurité. Des modifications ont été apportées aux accès des terminaux international et domestique, avec des portes spécifiques désignées pour l’entrée et la sortie. Par ailleurs, depuis le 26 juin 2025, les usagers du parking à étages doivent se soumettre à des contrôles obligatoires, incluant la prise d’un ticket, l’abaissement des vitres, la présentation d’une pièce d’identité et l’inspection du coffre du véhicule.
Dans le quartier de Pratamnak à Pattaya, le Fisherman Village Seafood Market a récemment ouvert ses portes, offrant un nouvel espace de gastronomie et de détente inspiré des villages de pêcheurs scandinaves. Conçu comme un marché moderne à ciel ouvert, il regroupe déjà plusieurs établissements, dont le steakhouse Magin Steakhouse & Bistro, le restaurant japonais Tokuni, le café Nitan, et le glacier Scoop It Up. Dès la fin de l’après-midi, les visiteurs peuvent choisir des produits de la mer frais sur les étals et les faire cuisiner sur place pour une dégustation en plein air. En phase de « soft opening » jusqu’en novembre, ce lieu photogénique et hybride vise à attirer une clientèle locale et internationale avec son offre diversifiée et ses horaires étendus.
Le 27 juin, des chercheurs du Département des Parcs Nationaux ont brièvement croisé un tigre sauvage dans le sanctuaire de faune de Huai Kha Khaeng, entre Uthai Thani et Tak. Observant l’équipe pendant quelques secondes, le félin pourrait être un nouvel individu, signe encourageant pour la diversité de l’espèce. Cette rencontre souligne l’efficacité des efforts de conservation et l’importance du suivi scientifique pour protéger cet écosystème fragile.
Le moine bouddhiste de renom Phra Phayom Kalayano a vivement critiqué une tendance virale de pâtisserie consistant à créer des biscuits en forme d’amulettes bouddhistes sacrées, exhortant le public à s’abstenir de toute action perçue comme un manque de respect envers la religion. La controverse a éclaté après qu’une page Facebook d’une boulangerie a publié des images de ces biscuits, les présentant comme des « Mindful Cookies » (biscuits de pleine conscience) destinés à « remplir l’estomac et conjurer la faim ». Phra Phayom a dénoncé cette initiative comme le résultat d’un « excès de jeu » qui conduit à ne plus distinguer le sacré du profane, y voyant une « normalisation dérangeante du manque de respect ».
Face au ralentissement du tourisme après un record de 39 millions de visiteurs en 2019, la Thaïlande mise sur le bien-être pour attirer de nouveau les voyageurs. Une campagne mondiale a été lancée pour faire du royaume une destination phare du tourisme de santé et de relaxation. Objectif : accueillir 38 millions de touristes en 2025 et dynamiser un secteur représentant près de 15 % du PIB. Porté par le Comité National de Stratégie du Soft Power, le bien-être – valorisant la sagesse traditionnelle, les soins naturels et la beauté – figure parmi les 13 industries prioritaires. Le pays, classé 15e mondial dans ce domaine, espère générer 690 millions de bahts en 2025. « La Thaïlande est née avec le bien-être », a affirmé la Première ministre Paetongtarn Shinawatra.
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