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THAÏLANDE – FRANCE : La ministre française de l’enseignement supérieur attendue à Bangkok, puis Singapour

Date de publication : 18/10/2023
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Sylvie Retailleau

 

Dans le cadre de l’année de l’innovation France-Thaïlande et à l’occasion de la tenue du Comité Mixte pour la Science et l’Innovation (COSIMIX) entre la France et Singapour, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, se rendra en Asie du Sud-Est du 20 au 23 octobre 2023.

 

Nous reproduisons ici le communiqué sur sa visite

 

La Thaïlande est le deuxième partenaire scientifique de la France dans la région d’Asie du Sud-Est. Les deux pays ont ainsi décidé de placer l’année 2023 sous le sceau de l’innovation. Annoncée par le Président de la République lors de son déplacement à Bangkok fin 2022, cette année s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle ambition pour la relation franco-thaïlandaise et poursuit trois objectifs : accroître les échanges entre les écosystèmes d’innovation ; favoriser le développement des liens recherche-entreprise-startup entre les deux pays et en promouvoir l’attractivité auprès des étudiants et des chercheurs.

 

De Bangkok à Chiang Mai, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche rencontrera l’ensemble des acteurs français mobilisés sur la formation, la recherche et l’innovation, qu’il s’agisse de l’Alliance française, des entreprises, des instituts de recherche ou des établissements d’enseignement supérieur. Plusieurs accords de coopération seront signés à cette occasion.

 

La ministre Sylvie Retailleau s’entretiendra avec son homologue thaïlandais Mme Supamas Isarabhakdi pour renforcer encore la coopération en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Des rencontres auront également lieu au sein de campus et de laboratoires avec des présidents d’universités thaïlandais mais aussi des enseignants-chercheurs et étudiants des deux pays pour partager leurs expériences en matière de mobilité et d’attractivité. Lors de sa visite, la ministre remettra par ailleurs le prix Tremplin Thaïlande qui vient récompenser un projet de recherche commun entre chercheurs français et chercheurs de la zone ASEAN.

 

A l’issue de son déplacement en Thaïlande, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se rendra à Singapour aux côtés de plusieurs présidents d’université et d’organismes de recherche français pour participer au COSIMIX. Cette instance de dialogue bilatérale permet de définir les nouvelles priorités stratégiques de coopération scientifique et technologique avec la Cité-Etat. Ce déplacement sera aussi l’occasion pour la ministre de s’entretenir avec le Vice-Premier Ministre singapourien, M. Heng Swee Keat, et de visiter les laboratoires conjoints au sein desquels les coopérations sont d’ores et déjà fructueuses en matière d’intelligence artificielle, d’économie circulaire ou de sciences quantiques.

 


Vendredi 20 octobre

 

Séquence 1 : Bangkok – Célébration de l’année France- Thaïlande de l’innovation

11h00 Entretien avec Mme Supamas Isarabhakdi, ministre thaïlandaise de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de l’Innovation

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de l’Innovation

 

Une déclaration d’intention entre la France et la Thaïlande sur la coopération pour l’enseignement supérieur, la science, la recherche et l’innovation sera signée à cette occasion.

 

13h30

 

Rencontre avec les acteurs français et thaïlandais de l’innovation en Thaïlande

Alliance française de Bangkok

 

 

Séquence 2 : Bangkok – Coopération scientifique en Thaïlande et en Asie du Sud-Est

14h45 Visite de l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC)

Alliance française de Bangkok

 

Cet institut développe la recherche dans les différentes disciplines des sciences humaines et sociales en coopération avec des laboratoires de toute la région Asie du Sud-Est. Créé en 2001, il est l’un des 27 centres du réseau des Unités mixtes des instituts français de recherche à l’étranger (UMIFRE) répartis à travers le monde.

 

16h30 Rencontre avec les opérateurs de recherches français présents en Thaïlande (IRD, CIRAD, CNRS, EFEO) et échanges sur leurs activités

Ambassade de France en Thaïlande

 

17h30 Echanges avec des alumnis thaïlandais des programmes de bourses du Gouvernement français

Ambassade de France en Thaïlande

 

19h00 Rencontre avec des alumni et partenaires d’établissements français d’enseignement supérieur et de recherche

Résidence de France en Thaïlande

 Samedi 21 octobre

 

Séquence 3 : Bangkok – Coopération avec les établissements thaïlandais d’enseignement supérieur et de recherche

 

09h00 Visite du Thailand Science Park et de la National Science and Technology Development Agency

Campus de Rangsit

 

Echange avec le Président du site et présentation de son activité avant une visite des laboratoires travaillant sur des projets communs

 

10h10 Visite de l’Asian Institute of Technology (AIT)

Campus de Rangsit

L’AIT est une université au statut d’organisation internationale dans laquelle la France est partie prenante. L’établissement dispense notamment des enseignements en ingénierie, sciences de l’environnement et management. L’accord général AIT – CIRAD sera renouvelé à cette occasion.

 

10h50 Visite de l’Université Thammasat et rencontre avec des étudiants thaïlandais apprenant le français

Campus de Rangsit

 

Engagé dans des partenariats avec plusieurs universités et écoles françaises, l’établissement propose également le seul Master langue française en Thaïlande

 

 

Séquence 4 : Chiang Maï – Coopération avec le nord de la Thaïlande

16h30 Rencontre avec la présidence de l’Université de Chiang Maï et visite du site

North Thaïland Science Park

 

18h15 Visite de l’Ecole française d’Extrême Orient (EFEO) et rencontre avec ses acteurs

Ecole française d’Extrême Orient

 

Singapour – Coopérations en recherche / Dimanche 22 octobre

 

19h30 Dîner de travail avec des représentants d’établissements et centres de recherche français présents à Singapour

Résidence de France à Singapour

 

 

Lundi 23 octobre

 

Séquence 6 : Singapour – Coopérations en recherche et en innovation

08h30 Petit-déjeuner de travail avec des représentants de la R&D d’entreprises françaises présentes à Singapour

Chambre de commerce française de Singapour

 

 

10h20 Entretien avec M. Swee Keat HENG, Vice Premier-ministre de la République de Singapour, et président de la National Research Foundation

National Research Foundation

 

11h00 Participation au 3ème Comité mixte pour la Science et l’Innovation entre la France et Singapour (Cosimix)

National Research Foundation

 

 
12h10 Signature d’accords de partenariats

National Research Foundation

 

12h30 Visite du CNRS@CREATE, la filiale du CNRS à Singapour

National Research Foundation

 

Le CNRS@CREATE est la 1ère filiale du CNRS créée à l’étranger mi-2019. Elle permet une coopération de recherche avec les universités et instituts de recherche de Singapour notamment. Elle travaille entre autres au développement de l’intelligence artificielle hybride et aux enjeux de smart cities.

 

14h15 Rencontre avec des étudiants ayant poursuivi des études en France ou étant actuellement en échange à Singapour

National University of Singapore (NUS)

 

16h15 Visite du laboratoire SCARCE (Singapore CEA alliance for circular economy)

Nanyang Technological University (NTU)

 

Laboratoire conjoint créé en 2018 associant le CEA et la Nanyang Technological University, SCARCE est consacré à la recherche sur l’économie circulaire et le traitement des déchets électroniques (e-waste).

 

17h30

 

 

Visite du laboratoire « Satellite Research Center » (SaRC)

Nanyang Technological University (NTU)

 

Ce centre de recherche avancée et de formation est consacré aux technologies spatiales innovantes pour les systèmes de petits satellites.

 

19h00 Réception avec les acteurs français et singapouriens de l’innovation

Résidence de France à Singapour

 

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2 Commentaires

  1. Le tableau dressé dans le commentaire : « L’université française en “état de mort cérébrale” ? » est pertinent. Nos dirigeants français ont quasiment tous têté à la même mamelle de l’ENArchie… Ces dirigeants ont abandonné un idéal républicain pour se vendre à des tableaux EXCEL. La finance internationale s’est ingéniée à coloniser tous les espaces de profit autrefois détenus par l’état français. L’université ne fait pas exception. Ce ne sont pas les rodomontades inspirées par les communicants qui vont changer quoi que ce soit au déclin de l’influence de la France dans le monde. Notre président fait ce qu’il faut pour déclasser la France au profit des institutions européennes. La France « mère des arts des armes et des lois » a perdu son âme. La France se tiermondise à bas bruit. Pendant ce temps, notre ministre des universités fait de la représentation… Il devient de plus en plus difficile de croire en la sincérité de nos dirigeants. (Sylvie Retailleau n’est pas une énarque)

  2. En 2022, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a changé de tête mais a t-il changé de ligne ? Son titulaire semble avoir consacré la nomination de la présidente de Paris Scalay, hissée du 42ème au 13ème rang du classement de Shanghai. Cette nomination semble acter la “fabrication” toute récente d’un Nobel dans l’une des écoles dépendant de l’établissement. Outre l’effet d’affichage de la nomination, la politique suivie se différencie t-elle de celle suivie par sa devancière ? Un Vidal bis ? Le système universitaire poursuit la pente de son échec structurel. On peut le caractériser par la loi des 3 P. Paupérisation, Prolétarisation, Privatisation.
    1) La paupérisation concerne les budgets allouées toujours insuffisants ; légèrement augmentés en 2023 mais pour compenser les surcoûts énergétiques et l’augmentation légale et obligatoire de la valeur des points d’indices. Les universités fonctionnent à budgets constants ce qui conduit à des bâtiments et des équipements (labos scientifiques) non entretenus voire délabrés, une raréfaction du recrutement des enseignants titulaires et une recherche qui n’est pas au niveau des standards des pays les plus en pointe dans la recherche (d’où l’exil des meilleurs chercheurs). L’actuelle ministre n’a pu, pour toute politique, qu’appeler à faire un “effort de solidarité” et puiser dans leurs fonds de roulement. L’Université de Strasbourg a du, en 2022, décider de la fermeture de 2 semaines supplémentaires pour pallier une situation financière délicate sans parler de l’obligation de fixer le chauffage à 19° dans des bâtiments de piètre qualité et parfois insalubres. Le COVID à miraculeusement promu l’enseignement à distance, nouveau mantra pédagogique et cheval de Troie, mais technologiquement encensé, de la poursuite de la dévalorisation de l’institution. La raréfaction du recrutement des enseignants-chercheurs conduit à des licences surchargées, des taux d’échec importants, un gaspillage budgétaire et une frustration dommageable d’une partie de la jeunesse. L’engorgement des effectifs et la raréfaction des recrutement de titulaires sont, au mieux, corrigés par le recours à une masse de contractuels (notamment en licence) payés à un taux légèrement supérieur au SMIC et avec beaucoup de retard par des administrations universitaires elles-mêmes formées de contractuels.
    2) Prolétarisation : elle concerne les enseignants comme les étudiants. Les enseignants-chercheurs n’échappent pas au phénomène de paupérisation de l’ensemble des personnels enseignants. L’engagement récent de rémunérer 2 fois un smic un maitre de conférence après un doctorat voire un post-doc (8 à 10 ans près le Bac) soit au minimum 30 ans est “louable” mais pas attractif des meilleurs et pas des scientifiques dont les rémunérations ne supportent pas la comparaison. La situation de la recherche obéit aux même règles budgétaires et aux même règles de gestion et aux mêmes effets : des rémunérations et des équipements souvent obsolètes conduisant à la recherche de postes à l’étranger, Suisse, Etats-Unis. Les deux prix Nobel français qui viennent d’être attribués ont réalisé leurs recherches à l’étranger. Le COVID et l’inflation ont révélé la situation souvent catastrophique des étudiants dont une proportion vit au dessous du seuil de pauvreté (recours aux aides alimentaires, 1 repas par jour, colocation obligée, etc). Les bourses, insuffisantes en montant et en nombre ne permettent pas de faire face aux dépenses, notamment de logement. Les cités universitaires – à Paris surtout- sont dans incapacité d’accueillir les boursiers vu le nombre de places très insuffisant. L’affectation “autoritaire” des étudiants en MASTER par le système parcours-sup (quand le système fonctionne), loin du domicile et dans des villes à loyer cher peut conduire à un abandon des études. Beaucoup d’étudiants doivent exercer une activité salariée parallèle mettant en danger leur réussite. Si les droits d’inscriptions restent peu élevés en France (et une partie des enseignants en réclament la hausse), rien n’oblige la nation à proposer une offre déclassée. Il faut d’ailleurs faire observer que les étudiants étrangers non ressortissants de l’UE doivent s’acquitter d’une somme autrement importante : 2 770 euros en licence (170 pour un ressortissant UE) et 3 777 en Master (243 en Master pour un ressortissant UE). Et de se satisfaire de cette discrimination en faisant observer que les universités anglaises et américaines ont d’autres tarifs …. Il en résulte une forte discrimination sociale dans le recrutement de étudiants malgré un système de bourses parcimonieuses. Une vingtaine auraient été attribuées par la France pour l’année universitaire 2023/2024, d’un montant d’environ 700 euros, pour des étudiants thaïlandais de niveau master essentiellement.
    Privatisation : la situation d’échec structurel de l’université française se traduit par le succès voire l’explosion de l’enseignement supérieur privé. Les dérapages, sans parler, que sa non -transparence, de parcours-sup ont bien servi le secteur privé qui prospère sur la déliquescence et les dysfonctionnements du secteur public. Sans compter que l’université est incapable de fournir des formations dans certains secteurs économiquement et socialement porteurs. Ce secteur étant payant s’adresse à ceux qui peuvent payer. La loi de l’offre et de la demande régule le système. La situation est celle d’une inégalité très forte d’accès à l’enseignement contrairement à l’art 13 du préambule de la constitution de 1946. Un Rapport du Dr Thibault LAUWERIER fait le point (en accès direct sur internet) : “Rapport sur l’enseignement supérieur en France : un droit menacé face aux inégalités croissantes”. Rapport de recherche préparé pour la 3ème conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur de Barcelone en mai 2022.
    L’actuelle ministre, saura-t-elle se distinguer de sa devancière qui ne s’est pas illustrée pour avoir porté politiquement son secteur hormis son initiative de se pencher sur l'”islamo-gauchisme” dont l’université est accusées d’être gangrenée. Cette aspect de l’université, controversé et polémique, sans parler du “wokisme” et des avatars, semble induire une certain nombre d’attitudes et de comportements conduisant à mettre en cause la liberté d’expression et de la recherche notamment dans le secteur des sciences sociales et dans certains établissements. Réflexions d’un enseignant du supérieur après 30 ans d’expérience en France et 6 à l’étranger. Retraité depuis 2014, il me faudrait certainement une mise à jour des manifestations plus actuelles d’une situation que j’ai pu personnellement constater.

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