L’Airbus A380 de Lufthansa devait décoller jeudi à 23h40 précises de Bangkok à destination de Munich. Dans le vol LH773 se trouvaient Martin Missfelder (53 ans) et sa femme Karin (55 ans) de Birmensdorf ZH. Elle est infirmière à l’hôpital universitaire de Zurich.
Comme elle le raconte au média suisse Blick, cette dernière est immédiatement frappée par le mauvais état de santé d’un co-passager de 63 ans assis dans la rangée en biais devant eux. “Il avait des sueurs froides, respirait beaucoup trop vite, était déjà apathique”.
Il était allemand, la femme était philippine. Celle-ci aurait dit qu’ils avaient dû courir très vite vers l’avion, que c’était pour cela qu’il n’allait pas très bien. Karin Missfelder raconte : “Une hôtesse de l’air a alors réagi et lui a demandé s’il allait bien, elle était très inquiète”. Mais on aurait tout de même voulu le laisser prendre l’avion.
Karin Missfelder intervient, va voir une hôtesse de l’air et lui dit qu’il faut absolument qu’un médecin examine l’homme. Le commandant de bord est alors appelé, il parle brièvement avec l’homme et réagit ensuite. “Il a alors appelé un médecin par les haut-parleurs – et un jeune homme d’une trentaine d’années, originaire de Pologne et parlant mal anglais, a regardé l’Allemand”.
L’état se dégrade dramatiquement
Mais il n’aurait demandé que brièvement comment il se sentait, aurait pris son pouls et aurait ensuite donné son accord. Martin Missfelder raconte : “On lui a ensuite donné un peu de thé à la camomille, mais il a craché du sang dans le sac que sa femme lui a tendu”.
On aurait encore pu réagir. Mais l’avion décolle. Et l’état de l’homme s’est aggravé dramatiquement. Il ne cesse de cracher dans le sac – et finalement, un flot de sang s’échappe de sa bouche et de son nez. “C’était l’horreur absolue, tout le monde criait”, raconte Missfelder. L’homme a perdu des litres de sang. Il est finalement décédé de son hémorragie après un atterrissage d’urgence de l’appareil.
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