Le nouveau parlement thaïlandais devait voter ce mercredi 5 juin pour le poste de Premier ministre. Le général à la retraite Prayuth Chan-ocha, premier ministre sortant et chef de la junte militaire qui avait pris le pouvoir en 2014, semble bien parti pour rester au pouvoir grâce en grande partie au soutien de sénateurs triés sur le volet par l’actuel gouvernement.

Le général Prayuth Chan-Ocha, qui a dirigé un coup d’Etat il y a cinq ans et a ensuite dirigé le Conseil national pour la paix et l’ordre (gouvernement), semble bien parti pour remporter le bras de fer qui l’oppose depuis les élections du 24 mars au jeune politicien Thanathorn Juangroongruangkit, dirigeant charismatique à la tête du bloc anti-militaire, mais sous le coup de poursuites judiciaires destinées à l’écarter de la course au pouvoir et de la vie politique.

Thanathorn est le candidat de l’opposition au poste de premier ministre, même s’il ne peut pas siéger pour l’heure à la chambre des députés en raison des poursuites judiciaires portées contre lui.

La Chambre basse élue et le Sénat nommé sont réunies ce mercredi pour décider du poste de Premier ministre plus de deux mois après la première élection depuis le coup d’Etat, un scrutin entaché d’allégations de comptage inexact et d’achats de voix.

Pour être élu, le candidat au poste de premier ministre aura besoin d’au moins 376 voix, soit plus de la moitié des 750 membres des deux chambres.

Il y a 500 sièges à la chambre basse de la Thaïlande – 375 élus au suffrage direct et le reste attribué selon une liste de parti – et 250 à la chambre haute dont les membres ont déjà été choisis par le gouvernement militaire.

Le camp pro-militaire a déjà recueilli 150 votes confirmés à la chambre basse, et d’autres sont attendus. Avec les 250 votes des sénateurs pour Prayuth, sa victoire semble trés probable.