Que se passe-t-il en Thaïlande ? Depuis la condamnation d’une ancienne fonctionnaire thaïlandaise à 43 années de prison pour crime de lèse majesté, les médias étrangers redoublent d’interrogations sur la situation dans le royaume, quelques jours après l’apparition du roi Rama X dans une prison de Bangkok. La chute de la princesse Sirindhorn, très aimée du peuple thaïlandais, nourrit aussi les spéculations.

Les médias étrangers ont multiplié ces jours ci les articles sur la situation en Thaïlande où l’arme du crime de lèse-majesté est désormais utilisée sans restriction par les autorités, à l’image de la peine de 43 ans de prison infligée à une ancienne fonctionnaire accusée d’avoir partagé des vidéos sur les réseaux sociaux.

Une autre interrogation porte sur l’attitude du roi de Thaïlande qui a récemment visité des prisons, balayant les sols aux côtés de sa concubine (Royal Consort), Sineenat Wongvajirapakdi, 35 ans.

Le roi a nommé la reine Sineenat à un projet de supervision des soins de santé des détenus – une extension de son portefeuille public après un changement radical de sa situation au cours des 18 derniers mois. Sineenat a été nommée Royal Consort en juillet 2019 — la première nomination de ce type depuis près d’un siècle — mais a été dépouillée de ses grades et titres trois mois plus tard, accusée de “déloyauté” et d'”ambition” de correspondre à la position de l’épouse du roi, la reine Suthida.

En septembre dernier, Sineenat a fait un retour inattendu : le roi a rétabli ses titres et déclaré publiquement qu’elle n’était plus “ternie”. La Gazette royale a ensuite annoncé ses nouvelles fonctions publiques en tant que conseillère adjointe au sein d’un comité créé par le roi, qui se concentre sur les soins de santé en prison. Le comité qu’elle préside aidera à “faire en sorte que les détenus aient accès à des traitements médicaux qui sont basés sur les normes des droits de l’homme”, a déclaré la Gazette royale.