Si vous avez passé ne serait-ce que quelques jours dans une ville de Thaïlande, vous aurez forcément remarqué ces livreuses à l’uniforme caractéristique : veste blanche à liseré marron, pantalon marron, chaussures blanches et sourire éclatant.

Elles sont peut-être 2 500 et circulent à mobylette, avec un caisson isotherme fixé sur la selle et font leur tournée quotidienne, distribuant de petits flacons plastiques (80 ml), tant dans les administrations que chez les particuliers ayant payé pour recevoir leur dose. Il s’agit de Yakult (prononcez yakhoo).

A priori, on pourrait penser que c’est un médicament, à cause du préfixe « ya », comme dans ya-ba, la drogue qui rend fou, mais en fait cela vient tout simplement de yogourt, via l’espéranto. Car ce n’est que du lait de vache fermenté au lactobacillus casei. Excellent pour enrichir la flore intestinale et faciliter le transit.

La souche de lactobacillus casei utilisée a été découverte en 1935 par le Docteur Minoru Shirota du département de microbiologie de l’Université impériale de Médecine de Kyōto. Celle-ci sera notamment rebaptisée souche « Shirota » en son honneur. Il mit au point une boisson lactée à base de sa bactérie miracle : le Yakult®.

D’abord commercialisé via son laboratoire, le produit conquit peu à peu le marché et, en 1955, la « Yakult Honsha Co. Ltd » fut finalement fondée. En Europe, Yakult est distribué dans une dizaine de pays. Présent sur les cinq continents, il est vendu dans plus d’une trentaine de pays. Notamment au Japon, où les livreuses ont une mission quasi humanitaire puisque elles sont les seules à visiter les personnes âgées isolées ou sans famille. Merci docteur !

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