La fondation Seub Nakhasathien, une organisation de conservation de la nature en Thaïlande, s’est opposée à la proposition de révocation de plus de 104 772 acres de réserves forestières dans le parc national de Thap Lan.

Selon Panudet Kerdmali, secrétaire général de la fondation, le changement de statut des terres protégées pourrait les ouvrir à une utilisation commerciale.

Thap Lan est le deuxième plus grand parc national du pays, couvrant 1,4 million de rai à travers des parties de trois provinces : Prachin Buri, Nakhon Ratchasima et Buri Ram.

Sa proximité avec Bangkok en fait une destination populaire, ce qui a entraîné une pression de développement. Il y a eu de nombreux cas d’empiètement sur les terres par des promoteurs de complexes hôteliers, dont certains ont été contraints de démolir leurs propriétés.

La fondation a publié sa déclaration le 26 janvier après que le conseil des parcs nationaux a entamé l’examen de la proposition de révocation lors d’une réunion qui s’est tenue jeudi. Le plan a été approuvé par le cabinet en mars 2023.

La fondation a déclaré que son opposition portait sur trois points. Tout d’abord, elle estime que l’étude du conseil est prématurée, étant donné qu’il n’y a pas encore eu de processus de collecte d’opinions.

Deuxièmement, la conversion de terres forestières en terres agricoles serait contraire à la stratégie nationale sur 20 ans, qui stipule que le pays doit conserver 35 % de ses terres en bois naturel, et à la politique forestière nationale, qui exige qu’au moins 25 % des terres nationales soient des forêts préservées.

La révocation du statut de forêt préservée contredit également les efforts déployés précédemment pour résoudre les conflits de propriété et risque d’exposer les parcelles à une utilisation abusive par les investisseurs, a déclaré la fondation.

En outre, elle a rappelé au département des parcs nationaux, de la faune et de la flore sa mission de protection et de préservation des ressources naturelles, en l’avertissant qu’une révocation réussie pourrait mettre les terres en danger.

La conversion possible de plus de 200 000 rai à d’autres usages constituerait la plus grande perte de terres naturelles de ces dix dernières années, a averti la fondation.

Elle s’oppose au plan et demande instamment aux agences concernées d’agir conformément à leurs missions de protection de la faune et de la flore locales.

La fondation Seub Nakhasathien a été créée à la suite du suicide de Seub Nakhasathien en 1990. Chercheur en faune et spécialiste de la conservation des forêts, il a contribué à faire de Thungyai Naresuan et du complexe forestier occidental adjacent de Huay Kha Khaeng un site sacro-saint et a incité de nombreux jeunes à devenir des patrouilleurs forestiers.

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