Home Accueil THAÏLANDE – POLITIQUE : Et si le gouvernement Thaïlandais était lâché par ses soutiens pour sa mauvaise gestion de la pandémie ?

THAÏLANDE – POLITIQUE : Et si le gouvernement Thaïlandais était lâché par ses soutiens pour sa mauvaise gestion de la pandémie ?

Date de publication : 03/08/2021
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Les mots très durs du prince Chulcherm Yugala, un activiste royaliste convaincu, à l’encontre du gouvernement Prayut Chan-o-cha, dénonçant sa mauvaise gestion de l’épidémie de Covid-19, ont stupéfié les observateurs politiques et les partisans du premier ministre. Compte tenu de son statut royal, les critiques du prince ont déclenché de folles spéculations sur la possibilité d’un nouveau Premier ministre soutenu par le palais.

 

Dans son post Facebook cité par le Bangkok Post, MC Chulcherm est allé jusqu’à dire qu’il envisagerait même de rejoindre le mouvement pro-démocratique après sa série de manifestations de rue très médiatisées, si ses dirigeants abandonnaient leur position anti-monarchique.

 

Cette critique flagrante, sans précédent, intervient à un moment où la confiance du public dans le PM sortant est en chute libre, certains suggérant même que si le général Prayut reste en place, le gouvernement pourrait s’effondrer, avec des dommages politiques durables non seulement pour le pays mais aussi pour le parti Palang Pracharath (PPRP).

 

Une catastrophe pour le gouvernement

 

La situation actuelle de Covid, avec la montée en flèche des cas d’infection menaçant le secteur de la santé publique, est une catastrophe pour le gouvernement Prayut dont les politiques peu judicieuses, comme la fermeture soudaine des camps de construction sans mesures de soutien, ont aggravé la situation. Le nombre d’infections quotidiennes a bondi d’environ 3 000 cas début juillet à environ 18 000 cette semaine. On craint que ce chiffre ne grimpe à 30 000 par jour, avant que les mesures d’endiguement n’aient le temps de porter leurs fruits d’ici un mois ou deux.

 

En début de semaine, le général Prayut a exprimé l’espoir que la pandémie s’atténue d’ici 4 à 6 semaines, la campagne de vaccination étant désormais plus fluide. Mais la montée en flèche des cas a jeté le doute sur cette prédiction et pourrait même faire figurer la Thaïlande parmi les cinq nations les plus touchées au monde dans les prochains jours.

 

Si la pandémie se prolonge, il sera difficile pour le gouvernement de prolonger les mesures de confinement pour trois mois supplémentaires, comme le recommandent certains experts de la santé, car les difficultés déclencheraient la colère du public.

 

L’avenir de la coalition est incertain, car des partenaires clés comme les Bhumjaithai et les Démocrates prépareraient déjà une stratégie de sortie. Les deux partis se sont plaints de la centralisation des pouvoirs aux mains du général Prayut, qui les a laissés sur la touche en ce qui concerne la lutte contre la pandémie.

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