La Première ministre suspendue Paetongtarn Shinawatra a comparu mercredi 21 août devant la Cour constitutionnelle, au cœur d’une affaire déclenchée par l’enregistrement audio divulgué par le président du Sénat cambodgien, Hun Sen.

Le jour de son 39ᵉ anniversaire, la dirigeante est arrivée au tribunal à 9h30, sans faire de déclaration à la presse, dont certains journalistes lui ont souhaité un « joyeux anniversaire ». Son mari, Pitak Suksawat, sa sœur, Pinthongta Shinawatra Kunakornwong, et Prommin Lertsuridej, secrétaire général du Premier ministre, l’accompagnaient.

Fait rare, la Cour a autorisé la retransmission en direct des images de l’audience sur un écran à l’extérieur. Les débats ont débuté à 10h30. La dirigeante a témoigné pendant une heure et demie, mais la Cour a interdit toute divulgation du contenu de sa déposition, et la vidéo de l’audience ne sera pas rendue publique.

Trente-six sénateurs ont déclenché cette procédure en déposant une plainte qui accuse Paetongtarn d’un manquement à l’éthique dans sa gestion d’un appel téléphonique avec Hun Sen. Rendu public le 18 juin, en plein regain de tensions frontalières, l’enregistrement la montrait critiquant un haut commandant militaire thaïlandais tout en adoptant un ton conciliant envers son homologue cambodgien. Cette divulgation a suscité une vive polémique, alimentant les doutes sur sa loyauté. Le 14 août, Paetongtarn a défendu ses propos, affirmant qu’ils relevaient d’une stratégie de négociation et non d’une concession inappropriée.

La Cour a demandé aux parties de soumettre leurs conclusions écrites d’ici le 25 août, deux jours plus tôt que le calendrier initial. Les plaidoiries finales, les discussions et le vote restent prévus le 29 août à partir de 9h30, avec un verdict attendu le même jour à 15h.

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