
Le parti Pheu Thai a appelé la Commission électorale (CE) à renforcer immédiatement la supervision du processus électoral afin de garantir un scrutin « libre et équitable ». Lors d’une conférence de presse, Chusak Sirinil, vice-chef du parti, et Prasert Jantararuangtong, secrétaire général, ont fait état de signalements d’intimidations et de menaces visant des candidats potentiels, des équipes de campagne et des sympathisants du parti dans plusieurs régions du pays.
Selon Prasert Jantararuangtong, le parti a reçu des informations concordantes faisant état de pressions exercées par des individus ou des groupes, susceptibles de dissuader la poursuite des activités de campagne. Ces comportements, a-t-il souligné, créent un climat de peur et pourraient relever d’un usage abusif de l’autorité, notamment dans certaines zones sensibles.
Pheu Thai demande à la CE d’agir dès l’entrée en phase active de la campagne, afin de prévenir toute dérive et de combler les failles susceptibles d’alimenter des soupçons d’irrégularités, en particulier dans un contexte où des acteurs au passif controversé continuent d’exercer une influence.
Le secrétaire général a également indiqué que le parti a donné instruction à ses structures locales de collecter et documenter toute preuve d’intimidation ou d’abus de pouvoir, en vue de saisines formelles auprès des autorités compétentes. « L’objectif est de préserver l’intégrité du scrutin à venir », a-t-il insisté.
Interrogé sur le départ de Chaiya Phromma, ancien député de Nong Bua Lamphu, le parti assure qu’il ne s’agit pas d’un différend interne. La démission, transmise par écrit, invoque des considérations politiques locales et non des intérêts personnels. Pheu Thai affirme avoir déjà désigné un nouveau candidat pour la circonscription concernée et respecter la décision de l’élu sortant, qui avait auparavant bénéficié du soutien du parti et participé activement à ses travaux.
De son côté, Chusak Sirinil a mis en garde contre une campagne marquée par des changements de partis opportunistes et une monétisation excessive de la compétition politique, évoquant le risque d’un retour à la money politics. Un tel cycle, a-t-il prévenu, serait préjudiciable à la démocratie et à l’intérêt national. Anticipant une bataille électorale « âpre », Pheu Thai annonce la création prochaine d’un centre de lutte contre la fraude électorale, dont les modalités seront précisées ultérieurement.
Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.










