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THAÏLANDE – POLITIQUE : Le Premier ministre Anutin face à une motion de censure ?

Date de publication : 08/11/2025
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Anutin Premier ministre

 

Il semble que le Premier ministre Anutin soit actuellement préoccupé par la perspective d’une motion de censure contre son gouvernement minoritaire. Celle-ci pourrait être déposée par les deux principaux partis d’opposition, le Pheu Thai et le People’s Party. Anutin Charnvirakul, désireux de protéger son gouvernement, et en particulier certains de ses ministres — notamment Thamanat Prompao — des questions liées au scandale des escroqueries transnationales, menace de provoquer des élections anticipées par une dissolution de la Chambre basse, qui interviendrait alors un mois et demi plus tôt que prévu.

 

Anutin veut dissuader la motion de censure

 

Lors du Forum économique « The Standard 2025 », le Premier ministre n’a pas mâché ses mots. Il a averti que si l’opposition utilisait le débat de défiance prévu lors de la reprise parlementaire le 12 décembre comme un outil de vengeance politique, la Chambre des députés pourrait être dissoute immédiatement. « Je ne permettrai à personne de s’en prendre impunément à ce gouvernement », a-t-il déclaré le 5 novembre.

 

Cependant, il pourrait être difficile pour les deux partis d’opposition de s’entendre sur une motion de censure, tant leurs motivations diffèrent.

 

Le Pheu Thai considère cette motion comme une réponse politique à ce qu’il estime être une trahison passée du People’s Party, qui avait voté pour Anutin comme Premier ministre en septembre dernier, après la démission forcée de Paetongtarn Shinawatra. Le parti « rouge » n’avait pas accepté que son candidat, Chaikasem Nitisiri, ne reçoive pas le soutien des députés « orange ».

 

Le People’s Party, pour sa part, souhaite, à travers ce débat de défiance, provoquer un électrochoc auprès des électeurs thaïlandais en dénonçant les politiciens « tricheurs et corrompus », quel que soit leur rang ou leur parti, y compris le Kla Tham et le Bumjaithai. L’objectif est de montrer que les puissants ne sont pas intouchables et que la Thaïlande doit se « nettoyer » politiquement. Le Premier ministre Anutin a d’ailleurs promis aux présidents Trump et Xi Jinping des mesures concrètes pour lutter contre la cybercriminalité transnationale, impliquant des transferts financiers illégaux.

 

D’autres sujets sensibles

 

Plusieurs autres points pourraient également inquiéter le gouvernement :

 

  • L’accord américano-thaïlandais sur l’exploitation des terres rares, initié par Donald Trump et critiqué par certains souverainistes.
  • Le scandale de collusion lors des dernières élections sénatoriales, visant 137 sénateurs du BJT.
  • L’affaire foncière de Khao Kradong dans la province de Buriram, que l’ancien gouvernement dirigé par le Pheu Thai dénonçait comme une appropriation illégale par le clan Newin Chidchob.

 

Avancer les élections : qui y gagnerait ?

 

Il n’est pas évident que des élections anticipées, avancées d’un mois et demi à deux mois, profiteraient à un parti en particulier. Aucun parti n’est pleinement préparé :

 

  • Julapon vient d’être élu nouveau leader du Pheu Thai.
  • Le People’s Party souhaite se présenter comme une force stabilisatrice auprès de l’opinion publique.

 

En évoquant la « dissolution préventive », Anutin espère donc éviter la censure et permettre que celle-ci soit opérationnelle en janvier, comme annoncé dès sa prise de fonction. Cela permettrait également de mener à terme le processus de révision constitutionnelle en cours, ouvrant la voie à une nouvelle charte qui pourrait être soumise à référendum le jour des prochaines élections législatives, vers la fin mars.

 

Philippe Bergues

 

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