Il faut le prendre comme la preuve que tous les robinets de la liberté d’expression ne sont pas fermés et verrouillés en Thaïlande où toute référence à la famille royale et au souverain est sévèrement encadrée par la loi sur le crime de lèse majesté. Le fait est que la révocation de Sineenat Wongvajirapakdi, désormais privée du titre de «Royal Consort» (qu’elle avait obtenu en juillet) est très commentée sur les réseaux sociaux en Thaïlande où son surnom «Goï» est devenu l’un de mots les plus référencés. La révocation de six autres fonctionnaires du palais suscite aussi de nombreux commentaires. Depuis cette brusque décision royale, annoncée par décret, aucun commentaire n’a été formulé par le Palais ou par l’entourage du Roi Rama X.

Qu’est-il arrivé exactement à Sineenat Wongvajirapakdi ?

Cette question, en Thaïlande, est sévèrement encadrée par la loi sur le crime de lèse majesté. Il n’empêche: il suffit de surfer sur les réseaux sociaux dans le royaume pour saisir l’importance acquise par l’ex «Royal Consort», révoquée par le roi Rama X pour comportement «déloyal» comme l’a précisé le communiqué du Palais.

Le nom de cette dernière est souvent associée, sur les réseaux sociaux thaïlandais, au report de la procession des barges royales initialement prévue le 24 octobre.

Une preuve supplémentaire de l’extrême importance qu’occupe, dans le royaume, les faits et gestes de la monarchie même s’ils se déroulent loin du public, et hors de portée des observateurs qui manquent cruellement d’informations.