L’ancienne Première ministre Paetongtarn Shinawatra a annoncé mercredi sa démission de la présidence du parti Pheu Thai, affirmant vouloir engager une réforme structurelle en profondeur pour « créer un nouveau parti parfait et complet ». Elle conserve toutefois son rôle de cheffe de file de la famille politique fondée par son père, Thaksin Shinawatra.

Dans un communiqué, Paetongtarn a expliqué que sa décision s’inscrivait dans une stratégie de modernisation du parti, jugée indispensable à l’approche des prochaines élections. Face à un contexte mondial incertain, elle estime que le Pheu Thai doit revoir sa structure, ses méthodes et son état d’esprit afin de garantir une victoire électorale permettant de « revitaliser la Thaïlande ».

Cette annonce fait suite à une réunion d’urgence avec le comité exécutif et les députés du parti. Selon le secrétaire général par intérim, Sorawong Thienthong, la décision de Paetongtarn vise avant tout à protéger les parlementaires du Pheu Thai des attaques politiques. Il a indiqué que la récente destitution de Paetongtarn par la Cour constitutionnelle, pour manquements à l’éthique, avait servi de déclencheur.

« Elle ne voulait pas que cette décision judiciaire devienne un outil politique pour intimider ou diviser le parti », a précisé Sorawong, ajoutant que la dirigeante sortante avait promis son soutien total à la future direction.

Le Pheu Thai prévoit désormais de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour élire un nouveau président et renouveler son comité exécutif. Plusieurs figures majeures, dont Chusak Sirinil, Suriya Jungrungruangkit et Somsak Thepsutin, ont pris part à la réunion de crise tenue mercredi matin.

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