Home Accueil THAÏLANDE – POLITIQUE: Un débat salutaire à Sciences-Po Paris

THAÏLANDE – POLITIQUE: Un débat salutaire à Sciences-Po Paris

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 07/11/2018
0

Le centre d’étude et de recherche internationale (CERI) de Sciences-Po Paris a accueilli mercredi 7 novembre une conférence débat sur la situation politique en Thaïlande autour de l’avocate June Sirikan Charoensiri et de notre collaboratrice Eugénie Mérieau. Une occasion rare de débattre du Royaume, en présence de plusieurs dissidents en exil dans la capitale française.

 

Les débats de qualité sur la Thaïlande sont rares.

 

L’accueil d’une conférence consacrée à la Thaïlande par le Centre de recherche internationale de Sciences-Po Paris, mercredi 7 novembre, doit donc être salué.

 

La plupart des intervenants présents, dont notre collaboratrice Eugénie Mérieau, sont connus pour leur vision décapante et sans concession de la junte militaire Thaïlandaise au pouvoir depuis 2014.

 

La tonalité des discussions n’était dès lors pas surprenante: c’est un appel à une démocratisation accélérée du pays, à l’approche des élections législatives, qu’ont lancé les participants.

 

Le collectif ATD (Association of Thais for democracy) dirigé par l’activiste en exil Jaran Ditapichai et par Sarun Chuichai (plus connue sous son surnom Aum Neko) en a profité pour distribuer un manifeste de soutien au scrutin, tout en condamnant sans réserve les excès du pouvoir actuel qui continue selon eux de «verrouiller» le Royaume.

 

La spécificité de l’histoire politique thaïlandaise, et les difficultés d’émergence d’une réelle démocratie dans un pays où la monarchie joue un rôle central, a été disséquée par l’avocate June Sirikan Charoensiri.

 

L’une des questions posées, et débattue, a concerné le futur paysage politique thaïlandais après les élections attendues pour février 2019.

 

La plupart des intervenants ont estimé que l’hypothèse d’une alliance post-scrutin entre le parti démocrate dirigé par l’ancien premier ministre Abhisit Vejajiva et les forces politiques favorables à l’actuel chef du gouvernement Prayuth Chan Ocha doit être prise trés au sérieux.

 

L’existence de forces contestataires dans le Royaume a aussi été évoquée.

 

Retrouvez ici la chronique d’Eugénie Mérieau sur «Le Rap qui dit non».

 

Plusieurs personnes présentes ont par ailleurs vivement dénoncé la réception par Emmanuel Macron, à l’Elysée en juin dernier, du Général Prayuth.

 

Le président français avait alors exprimé «la volonté de la France d’accompagner la Thaïlande, pays ami de longue date et partenaire important de la France en Asie du Sud-Est, sur le chemin du retour à la démocratie, ainsi que son attention à la situation des droits fondamentaux dans ce pays».

 

Il avait noté «l’engagement» du gouvernement Thaïlandais à «ouvrir l’espace politique dans un très proche avenir et à tenir les élections d’ici février 2019».

 

Commentez, réagissez, complétez nos informations sur redaction@gavroche-thailande.com

 

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus