Créée en 1989 par le docteur Cynthia Maung à la suite de la contestation étudiante, cette clinique prodigue des soins gratuits aux migrants birmans illégaux. Opérations d’urgence, maternité, soins dentaires… Autant de soins auxquels tous n’auraient pas droit sans l’existence de cet établissement.

La clinique reçoit chaque jour entre 300 et 400 patients. Un chiffre en constante augmentation depuis le passage du cyclone Nargis en mai 2008. En 2009, les équipes du Dr Cynthia ont vu se bousculer à leur porte 20% de malades de plus que l’année dernière… “Et l’aggravation des conflits dans l’Est de la Birmanie n’arrange rien ! De plus en plus de gens franchissent la frontière”, constate Cynthia Maung.

Préoccupant également, l’état de santé des patients à leur arrivée. Par peur de l’arrestation, les malades attendent souvent que la situation tourne au drame pour se rendre à la clinique. “Et la multiplication des attaques dans les minorités ethniques plonge ces migrants dans une grande précarité sanitaire”, explique-t-elle. Et notamment les enfants.

Résultat ? Des diagnostiques de cas graves d’infections respiratoires, et de sévères anémies. Quant aux cas de malaria, ils accusent une hausse de 54% par rapport à 2008. En supplément des soins, la clinique a également pour vocation la formation médicale. Peut-être l’unique espoir de déboucher un jour sur une situation sanitaire un peu moins précaire dans la province de Tak.

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