Les macaques, attraction touristique majeure de Lopburi en Thaïlande, peuvent aussi se révéler de redoutables nuisibles. Le ministère thaïlandais des Ressources naturelles et de l’Environnement a ordonné la mise en place d’un système d’indemnisation pour les personnes blessées par ces singes.
Cette décision fait suite à la plainte déposée par Arikanta Kanchanasinmetha, une habitante de Lopburi blessée par un macaque le 6 mars dernier. Alors qu’elle marchait, le singe l’a agressée par surprise, lui volant sa nourriture et la projetant au sol.
La victime, souffrant d’une luxation du genou gauche et de blessures légères, a été prise en charge par les secours et hospitalisée avant de porter plainte auprès de la police et réclamer une compensation auprès du Département des Parcs Nationaux, de la Faune et de la Flore (DNP).
Cette affaire a poussé les autorités à réagir. Le ministre Phatcharavat Wongsuwan a ordonné au DNP d’inclure les macaques sur la liste des animaux sauvages dont les attaques donnent droit à une indemnisation pour les victimes, aux côtés des éléphants et des bisons indiens déjà concernés.
Désormais, en cas de décès ou d’invalidité suite à une attaque de macaque, une compensation de 100 000 bahts sera versée. Les personnes blessées pourront quant à elles bénéficier d’un remboursement maximal de leurs frais médicaux à hauteur de 30 000 bahts, et d’une indemnisation journalière de 300 bahts pendant une période maximale de 180 jours d’incapacité de travail.
Face à cette situation, le directeur général du DNP, Atthapol Charoenchansa, a dépêché des responsables auprès de Mme Arikanta pour évaluer ses blessures. Son département va également mettre en place des mesures visant à réduire les risques d’attaques. L’installation d’un meilleur éclairage public dans les zones sensibles la nuit et la pose de panneaux d’avertissement figurent parmi les solutions préconisées.
Avec une population de macaques estimée à 3 500 individus aujourd’hui, en baisse par rapport aux plus de 9 000 recensés en 2018 grâce aux campagnes de stérilisation, Lopburi cherche à cohabiter plus paisiblement avec ces singes au caractère parfois imprévisible. L’agression d’Arikanta illustre la nécessité de trouver un meilleur équilibre entre la protection de ces animaux et la sécurité des habitants.
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