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THAÏLANDE – SOCIÉTÉ : Anutin sur le cannabis : « Reculer n’est pas une option »

Journaliste : Rédaction Date de publication : 19/09/2022
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Anutin Charnvirakul Thaïlande

 

Après le retrait d’un projet de loi sur le cannabis visant à réglementer une utilisation plus large du cannabis ait été rejeté cette semaine par la Chambre des représentants, le ministre thaïlandais de la Santé publique Anutin Charnvirakul insiste sur le fait qu’il est hors de question de criminaliser à nouveau cette drogue.

 

Anutin est le chef du parti Bhumjaithai, qui avait initialement fait pression pour la légalisation du cannabis en Thaïlande, mais qui a ensuite fait marche arrière après la diffusion d’histoires négatives sur les effets néfastes de cette drogue, affirmant que le parti n’avait jamais eu l’intention de la rendre disponible qu’à des fins médicales.

 

En fait, si le projet de loi a été bloqué au Parlement cette semaine, ce n’est pas parce qu’il réglementait trop le cannabis, mais parce que beaucoup estimaient que la formulation était trop vague pour réprimer assez fermement l’usage récréatif.


L’opposition au sein du Parti démocrate a déclaré que des failles et des règles trop souples permettaient à des millions de personnes de s’enregistrer pour cultiver, utiliser et vendre du cannabis, probablement pas à des fins strictement médicales.

 

M. Anutin a promis de rencontrer les dirigeants du parti démocrate pour trouver un compromis sur leurs points de vue opposés, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une rivalité personnelle, mais d’un désaccord sur les positions politiques. Les démocrates et d’autres partis politiques sont favorables à la reclassification du cannabis comme stupéfiant, mais M. Anutin affirme que cela n’arrivera pas.

 

Le ministre de la Santé publique, qui est également vice-Premier ministre, affirme qu’il n’est pas nécessaire de reclassifier le cannabis comme un stupéfiant jusqu’à ce qu’un projet de loi complet sur le cannabis puisse être ratifié, car des lois temporaires limitent déjà des problèmes comme l’utilisation par les mineurs et les femmes enceintes. Et, selon lui, annuler les résultats de la dépénalisation serait désastreux, voire impossible.



“Si nous reclassons le cannabis comme un stupéfiant, devrons-nous remettre en prison tous les prisonniers précédemment libérés et accusés dans des affaires liées à la marijuana ? Devons-nous poursuivre les millions de Thaïlandais qui possèdent un seul plant et les jeter en prison ? Devrons-nous fermer toutes les plantations du pays, quel que soit leur usage ou leur but, ce qui affecterait plus d’un million de Thaïlandais ? Des dizaines de milliers de nouvelles entreprises devraient-elles fermer, mettant les Thaïlandais au chômage ? Ces personnes seraient-elles alors également des criminels, même temporairement ?

 

«Revenir en arrière n’est pas une option” a-t-il conclu

2 Commentaires

  1. Au Maroc le “KIF” est d’un usage traditionnel… Mais ce produit historique était peu fourni en THC. Les nouveaux plants de cannabis contiennent trop de THC pour être anodins.. Cela risque d’influer sur la criminalité en Thaïlande… Que les autorités thaïlandaises prennent en compte ce nouveau paramètre qui ne manquera pas de se répandre dans le pays !

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