La Thaïlande sonne l’alarme face à la prolifération des centres d’appels frauduleux et des réseaux de traite humaine basés au Cambodge. Le 2 juillet, le général Tatchai Pitaneelabutr, Inspecteur général de la police nationale thaïlandaise et directeur des centres nationaux de lutte contre la cybercriminalité et la traite humaine, s’est rendu au siège d’Interpol à Lyon pour lancer un appel à une action internationale coordonnée.

Lors de cette visite, le général Pitaneelabutr a présenté un rapport détaillé à Cyril Gout, directeur exécutif des services de police, et Abdulaziz Obaidalla, directeur des affaires extérieures et de l’appui régional d’Interpol. Ce document met en lumière l’impact dévastateur de ces activités criminelles sur les économies régionales.

Selon l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), plus de 60 % des revenus issus de la criminalité organisée au Cambodge proviendraient de ces opérations.

Face à cette alerte pressante, Interpol a réaffirmé son engagement à soutenir les autorités thaïlandaises. L’organisation s’est engagée à fournir une aide opérationnelle, incluant des analyses spécialisées, des technologies de pointe, des échanges de données en temps réel et le déploiement d’experts sur le terrain en Thaïlande.

Pour concrétiser cette collaboration, un centre de commandement opérationnel s’implantera en Thaïlande d’ici la fin du mois de juillet. Ce nouveau centre facilitera une coordination rapide, un partage d’informations en continu et des actions ciblées, en réunissant les experts thaïlandais et les représentants d’Interpol.

Le gouvernement thaïlandais affiche des objectifs ambitieux : il vise une réduction de 50 % de ces activités illicites au cours des trois prochains mois. De plus, il est fermement résolu à empêcher que le royaume ne serve de voie de transit pour ces groupes criminels.

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