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THAÏLANDE – SOCIÉTÉ: Ce qu’il faut retenir de la nouvelle loi sur l’avortement dans le royaume

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 03/02/2021
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La Thaïlande a légalisé cette semaine l’avortement au cours du premier trimestre de grossesse mais maintient d’autres restrictions. Les femmes qui mettent fin à une grossesse après 12 semaines peuvent toujours être condamnées à une peine de prison ou à une amende. Les défenseurs du droit à l’avortement affirment que des changements supplémentaires sont nécessaires.

Le Parlement thaïlandais a voté cette semaine la légalisation de l’avortement au cours du premier trimestre, tout en maintenant des sanctions pour les femmes qui y ont recours plus tard dans leur grossesse.

Les législateurs du Sénat ont voté lundi 166 voix contre 7 pour amender une loi qui imposait des peines de prison allant jusqu’à trois ans pour toute personne ayant recours à un avortement, et jusqu’à cinq ans pour celles qui en pratiquent un. La nouvelle version permet à toute femme de mettre fin à une grossesse au cours des 12 premières semaines.

 

Peine de prison après 12 semaines

 

Les avocats affirment que cette mesure ne va pas assez loin : En Thaïlande, toute personne qui avorte après 12 semaines, sauf dans les conditions fixées par le conseil médical du pays, s’expose à des amendes potentielles et à une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois.

“Pour nous, cette loi n’est pas un développement réel”, a déclaré Matcha Phorn-in, le directeur exécutif de Sangsan Anakot Yawachon, une organisation à but non lucratif en Thaïlande qui défend les droits des femmes.

 

“Pour faire ce genre de loi, il faut donner la priorité à la participation des femmes, en particulier celles qui ont déjà subi un avortement”, a-t-elle ajouté. “Le processus de délibération a donné des rôles aux législateurs et aux avocats des droits de l’homme, mais il n’y a pas de femmes qui ont eu une expérience de l’avortement ni d’activistes dans le processus”.

 

Le cas des agressions sexuelles

 

Selon le Conseil médical, les grossesses peuvent être interrompues par un professionnel qualifié après 12 semaines si elles sont le résultat d’une agression sexuelle ou si elles constituent une menace pour la santé physique ou émotionnelle de la mère. L’avortement est également autorisé si l’on sait que le fœtus présente des anomalies.

 

De nombreuses femmes en Thaïlande ont trouvé des moyens d’obtenir un avortement sous les restrictions précédentes, mais le pays a toujours un taux de grossesse élevé chez les adolescentes. Environ 1,5 million de bébés sont nés de mères adolescentes en Thaïlande entre 2000 et 2014, selon les chiffres du gouvernement analysés par le Fonds des Nations unies pour la population, et près de 14 % de toutes les grossesses en 2016 ont eu lieu chez des adolescentes.

 

Les députés thaïlandais avaient précédemment rejeté une proposition qui aurait autorisé les avortements jusqu’à 24 semaines.

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