Une majorité des citoyens est d’accord avec le retrait du cannabis de la liste des stupéfiants de catégorie 5, affirmant que la plante peut être utilisée à des fins économiques et médicales, mais cette dernière s’inquiète toujours de son utilisation inappropriée par les enfants et les jeunes, selon un sondage d’opinion.

L’enquête menée par l’Institut national d’administration du développement thaïlandais, ou Nida Poll, a été réalisée du 13 au 15 juin par des entretiens téléphoniques avec 1 310 personnes âgées de 15 ans et plus, de différents niveaux d’éducation, professions et revenus, dans tout le pays.

La majorité des personnes interrogées (58,55 %) ont approuvé le retrait du cannabis de la liste des drogues, une mesure qui a permis de légaliser la culture et l’utilisation de cette plante sous certaines conditions.

Parmi eux, 34,81 % étaient tout à fait d’accord, affirmant qu’il s’agit d’une plante précieuse qui peut générer des revenus et être utilisée à des fins médicales. Une autre tranche de 23,74 % était moyennement d’accord, affirmant que la plante est plus utile que nuisible.

D’autre part, 41,45 % des personnes interrogées étaient en total désaccord – 24,98 % d’entre elles affirmant que la plante est dangereuse pour les enfants et les jeunes et que le gouvernement n’a pas été en mesure de contrôler son utilisation. Une autre tranche de 16,56 % était en désaccord modéré, affirmant que la consommation de ganja est dangereuse pour la santé.

A la question de savoir s’ils s’inquiètent de l’usage inapproprié du cannabis chez les enfants et les jeunes, 42,44% ont répondu “oui”, beaucoup ; 29,62% ont répondu “oui”, dans une certaine mesure ; 16,95% n’étaient pas du tout inquiets ; et 10,99% étaient quelque peu inquiets.

A la question de savoir comment les Thaïlandais utiliseraient la marijuana à l’avenir, 34,05% ont choisi des fins médicales ; 31,15% des fins récréatives ; 22,21% pour une utilisation dans la nourriture et les boissons ; et 12,59% pour divers produits commerciaux.

Interrogés sur leur expérience du cannabis, 67,02 % ont répondu qu’ils n’en avaient aucune expérience, tandis que 32,98 % (432 répondants) ont répondu qu’ils en avaient une certaine expérience.

Parmi ceux qui ont une expérience, 30,56 % ont dit avoir fumé de la marijuana ; 21,06 % l’ont utilisée à des fins médicales ; 6,94 % ont cultivé la plante ; 1,39 % ont produit des produits à base de cannabis à des fins commerciales ; et 0,23 % ont été impliqués dans le commerce du cannabis.