L’effondrement de l’immeuble du Bureau d’audit de l’État en construction à Chatuchak, à Bangkok, continue de choquer le pays, alors que de nouvelles informations viennent éclairer l’enquête en cours. Le bilan humain est lourd : 47 personnes sont mortes, 9 ont été blessées et 47 restent portées disparues. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a annoncé que des mandats d’arrêt pourraient être délivrés dans les sept prochains jours dans cette affaire, soulignant qu’il est crucial que des responsables soient identifiés et tenus pour responsables de la perte de vies humaines.

Enquête sur les causes de la catastrophe

Le président de l’Association des ingénieurs en structure de Thaïlande, Amorn Phimanas, soutient que des modèles numériques en 3D seront créés pour analyser les causes possibles de l’effondrement. Selon les premières observations, la catastrophe aurait commencé avec la défaillance de la cage d’ascenseur à l’arrière du bâtiment, entraînant un effet domino sur les colonnes supérieures et inférieures, provoquant l’effondrement vertical de l’ensemble sous son propre poids.

Des facteurs comme l’emplacement de la cage d’ascenseur, les modifications dans les plans de construction, la qualité des matériaux et les effets potentiels des secousses sismiques du 28 avril sont actuellement examinés pour déterminer si l’effondrement est dû à un défaut de conception, à des erreurs de construction ou à des circonstances externes.

Mandats d’arrêt en vue

La Première ministre a insisté sur le fait que la responsabilité doit être attribuée, et que les enquêteurs sont proches de solliciter des mandats d’arrestation. Après une réunion avec le chef de la police nationale et le directeur général du Département des enquêtes spéciales (DSI), Paetongtarn a précisé que la coopération des agences est essentielle pour accélérer l’enquête. Elle a mentionné que des documents clés, en particulier ceux provenant du Bureau des audits d’État (SAO), sont encore en cours d’examen pour déterminer s’il y a eu des manquements dans l’exécution du contrat de construction.

L’enquête prend également en compte les données du Département météorologique thaïlandais et du Département des ressources minérales pour évaluer si l’activité sismique a joué un rôle dans l’effondrement. Le Département du Contrôleur général examine également les documents relatifs aux procédures d’approvisionnement et à la qualité des matériaux utilisés dans la construction.

L’enquête se poursuit

Paetongtarn a souligné que l’incident est inacceptable et a confirmé que l’ensemble du projet est sous enquête, depuis le début. Concernant les allégations de signatures falsifiées, elle a assuré que cette question serait également scrutée en profondeur. Si des fonctionnaires du SAO sont impliqués, ils seront poursuivis, mais la Première ministre a précisé que cela ne signifie pas que tous les fonctionnaires sont impliqués, seulement qu’il est impossible de dire qu’aucun ne l’est.

Des mandats d’arrestation imminents

Le chef adjoint de la police nationale, le général de police Somprasong Yenthuam, qui supervise l’enquête, a indiqué que bien que le nombre de suspects demeure flou, des mandats d’arrêt pourraient être délivrés dans les sept jours à venir. La période d’enquête pourrait être prolongée en raison de la complexité de l’affaire. Somprasong a également précisé que les décisions de poursuite contre des fonctionnaires du SAO dépendraient de preuves claires et qu’une approbation judiciaire serait nécessaire pour délivrer tout mandat d’arrêt.

Le démantèlement progresse

Le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, a annoncé que tous les services concernés travaillent en coordination pour poursuivre l’enquête et la récupération des corps. Le démantèlement de la structure a été temporairement suspendu pour préserver les éléments de preuve. Des parties essentielles de l’immeuble sont actuellement séparées et stockées par la State Railway of Thailand. La progression des démolitions est en cours, bien qu’elle ait été interrompue pendant plusieurs heures pour permettre la récupération de nouveaux corps, principalement situés dans les étages inférieurs près de l’escalier de secours. Seuls les enquêteurs et le personnel autorisé peuvent accéder au site, avec des registres de sécurité stricts.

Chadchart a assuré que des progrès considérables devraient être visibles d’ici la fin du mois d’avril, bien que l’ensemble des opérations de démantèlement puisse prendre encore plusieurs jours.

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