Pour percer le marché européen, la Thaïlande mise sur la Suisse. Le 11 août, le ministre adjoint du Commerce, Suchart Chomklin, a fait le tour des grands acteurs économiques helvètes pour renforcer les liens commerciaux. Le message est clair : la Thaïlande veut devenir un partenaire incontournable, de la joaillerie à l’agroalimentaire.
Des gemmes thaïlandaises pour les montres suisses
À Zurich, Suchart a d’abord rencontré les dirigeants de la prestigieuse maison Gübelin, une référence mondiale dans la joaillerie et l’horlogerie. Il a présenté aux Suisses la qualité des pierres précieuses thaïlandaises et les a invités à venir en juger par eux-mêmes aux grands salons de Bangkok et Chanthaburi en septembre et décembre. Le but : les encourager à se fournir en direct et à intégrer les réseaux de producteurs locaux. Une démarche qui semble bien engagée, puisque Gübelin a déjà plusieurs créations ornées de gemmes thaïlandaises.
Migros, la grande distribution au service des produits thaïlandais
À Genève, le ministre a ensuite discuté avec les responsables de Migros, le géant de la grande distribution suisse. Il les a encouragés à augmenter leurs importations de produits thaïlandais, en insistant sur l’opportunité que représente le futur accord de libre-échange (ALE) avec l’AELE, qui devrait bientôt entrer en vigueur.
Le riz jasmin bio de Sisaket, mais aussi les épices, le lait de coco et les sauces pour poulet, sont déjà très populaires auprès des consommateurs suisses, selon le ministre. Pour aller plus loin, Chomklin a invité Migros à participer au salon THAIFEX – Anuga Asia 2026 pour y dénicher de nouveaux produits et rencontrer directement les producteurs locaux.
Cette stratégie de séduction en deux temps montre la volonté de la Thaïlande de diversifier ses exportations. La Suisse, avec son économie solide et sa réputation de qualité, est un partenaire de choix pour concrétiser cette ambition.
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