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THAÏLANDE: Une française a vécu l’enfer pour ….avoir vapoté

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 22/02/2019
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Le quotidien français Var Matin raconte ce vendredi l’histoire de Cécilia Cornu, une touriste française qui a connu l’enfer pour avoir vapoté en Thaïlande fin janvier. Ses vacances ont viré à l’enfer. Arrêtée le 30 janvier en possession d’une cigarette électronique, elle a passé plusieurs jours dans les geôles de Bangkok. Nous reproduisons ici le texte de Var Matin disponible en ligne

 

Révoltée.

 

Choquée.

 

Dans la boulangerie familiale de ses parents à La Farlède, Cécilia Cornu a du mal à retenir ses larmes.

 

À 31 ans, la jeune femme revient d’un voyage en enfer.

 

Ce qui devait être les premières vacances partagées avec ses parents, son petit frère et son fiancé, ont viré au cauchemar en Thaïlande.

 

À cause d’une simple cigarette électronique, la jeune femme a été menottée, embarquée dans un commissariat, jugée lors d’un simulacre de procès, condamnée à… 23 euros et placée en détention quatre jours à Bangkok dans des conditions indignes avant d’être expulsée du pays.

 

« Tout cela pour avoir détenu une vapoteuse ! Ce n’est que par la suite que nous avons appris que c’était interdit ».

 

À ses côtés, sa mère relève que lors d’un premier séjour en 2012 avec son époux dans ce même pays, ce dernier avait acheté sa première vapoteuse dans un commerce thaïlandais.

 

48 heures chrono

 

Ce voyage était pourtant pour Cécilia un rêve de petite fille.

 

« Notre famille consacre sa vie à la boulangerie. Je travaille depuis que j’ai 14 ans. Nous ne manquons de rien mais nous n’étions jamais partis tous ensemble en vacances et nous avons choisi la Thaïlande. Tout paraissait si beau… ».

 

Aucun paysage ne restera pourtant dans sa mémoire.

 

Seuls souvenirs et sentiments gravés à vie : l’injustice, la corruption, la prison. « Je suis passée du paradis à l’enfer ! », résume-t-elle.

 

Mais que s’est-il exactement passé à Karon, sur la côte ouest de Phuket ?

 

Les Cornu atterrissent le 28 janvier.

 

L’ambiance paradisiaque va durer 48 heures.

 

« J’étais sur un scooter avec mon fiancé, mes parents et mon frère nous suivaient. J’avais à la main ma cigarette électronique. Quatre policiers nous ont arrêté. Ils m’ont arraché des mains la vapoteuse en nous réclamant 40 000 bahts (soit 1 132 euros) de la main à la main, le tout dans un anglais baragouiné. J’ai refusé de payer ».

 

Alors que sa mère est en pleurs et que son père les supplie de ne pas l’emmener, Cécilia Cornu est embarquée, menottée et déposée au commissariat.

 

L’heure du jugement

 

« Je pensais être dans mon bon droit et j’étais loin de m’imaginer l’ampleur que la situation prendrait », commente-t-elle avec émotion.

 

La Varoise va passer 7 heures assise sur une chaise, sans bouger, sans boire, sans aller aux toilettes.

 

« Mon père a pu, par le biais de son avocat, joindre l’ambassade de France qui a envoyé un traducteur ».

 

Premier pot-de-vin à devoir être versé.

 

« Mes parents ont dû payer 43 000 bahts pour avoir droit à ce service ! ».

 

Son passeport est confisqué.

 

Il faut un avocat.

 

D’un coup de baguette magique, le traducteur se transforme en homme de loi.

 

« J’ai vite compris que cet intermédiaire était louche mais ma vie et mon avenir reposaient entre ses mains ».

 

Les bakchichs s’accumulent pour faire accélérer la procédure, pour les policiers, pour le procureur, pour faire activer l’analyse des empreintes, pour que l’administration tape son procès-verbal et pour la recherche d’absence de drogue dans la cigarette électronique.

 

La jeune femme parvient à esquisser un sourire.

 

« Je suis poursuivie pour la détention d’une vapoteuse… Ironie du sort ! Dans un pays où cocaïne, héroïne et autres drogues dures coulent à flots à tous les coins de rue ».

 

Le procès est fixé au 7 février.

 

La date de retour de ce voyage étant prévue le 12 février.

 

« Les débats ont eu lieu en vidéosurveillance avec un juge qui siégeait à l’étage. J’ai été condamnée à 857 bahts (23 euros). Je suis sortie libre ».

 

Du moins le pensait-elle…

 

En attendant le jour du départ, la famille vit cloîtrée, écœurée.

 

« Mais je n’avais toujours pas récupéré mon passeport ».

 

Le début d’un nouvel épisode…

 

Réagissez, commentez, corrigez sur redaction@gavroche-thailande.com

 

Collaboration Georges Santin

 

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