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BIRMANIE EXPRESS – ACTUALITÉS : Que retenir de l’actualité birmane du 21 au 27 avril ?

Date de publication : 28/04/2025
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Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

 

Politique, Diplomatie

 

L’organisation Justice for Myanmar (JFM) a vivement critiqué l’ASEAN après la participation du régime militaire birman à une réunion sur la lutte contre le terrorisme, co-présidée par la Malaisie et l’Inde en mars dernier. Invitée par la Malaisie, actuelle présidente de l’ASEAN, le régime birman a été pointée du doigt pour ses crimes de guerre par l’ONG. JFM accuse l’ASEAN d’aggraver sa complicité et de saper ses propres engagements, rappelant que l’Inde figure parmi les principaux fournisseurs d’armes de la junte. Pour l’organisation, cette coopération rend vaines les appels à la paix, alors que le régime continue de bombarder des civils, dénonçant une « indignation morale » des États membres.

 

Le régime militaire birman a demandé aux entreprises ayant participé à la construction de Naypyitaw de se manifester pour évaluer les importants dégâts causés par le séisme du 28 mars, rapportent les médias officiels. Min Aung Hlaing, a ordonné l’inspection des bâtiments endommagés afin de vérifier leur conformité aux normes et aux plans de construction. Il a également annoncé une refonte de l’aménagement urbain de la capitale et la construction de logements pour le personnel capables de résister à un séisme de magnitude 8. Un comité de surveillance, dirigé par le ministre de la Défense, supervise l’opération. Initiée en 2003 sous le régime de Than Shwe, Naypyitaw a été conçue pour devenir le nouveau centre politique du pays.

 

Une délégation militaire du régime birman, dirigée par le général de brigade Myo Sett Aung, est arrivée en Russie pour participer au défilé du Jour de la Victoire, le 9 mai, qui marquera le 80e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie. Selon plusieurs sources, Min Aung Hlaing pourrait également effectuer le déplacement, après que Vladimir Poutine l’ait invité personnellement lors de sa visite à Moscou en mars. Aucune confirmation officielle n’a encore été donnée. La Russie, alliée de longue date de la junte birmane, lui fournit des armes et des formations militaires.

 

Le Gouvernement d’unité nationale parallèle (NUG) a dénoncé lundi l’ »hypocrisie » de Min Aung Hlaing, après que le chef de la junte a présenté ses condoléances pour le décès du pape François. Dans un message adressé au secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, Min Aung Hlaing a salué la contribution du souverain pontife à la paix mondiale et exprimé sa « profonde tristesse ». Le NUG rappelle pourtant que les frappes aériennes du régime ont détruit plus de 300 bâtiments religieux, notamment des églises chrétiennes dans les régions de Sagaing, Karenni et Chin, dont trois rien que ces trois dernières semaines. Le pape François, décédé le 21 avril à l’âge de 88 ans, avait prié pour la paix en Birmanie la veille de sa mort.

 

Économie

 

En dépit des dégâts causés par le séisme du 28 mars à Naypyitaw, le groupe russe Rosatom poursuit son projet de construction d’une centrale nucléaire dans la capitale birmane. L’entreprise assure que le futur réacteur respectera les normes internationales de sécurité, y compris contre les risques sismiques. Finalisé lors de la première visite officielle de Min Aung Hlaing en Russie en mars dernier, ce projet s’appuie sur un accord de faisabilité signé en 2022. Toutefois, il suscite de fortes inquiétudes parmi la population locale, ébranlée par le récent tremblement de terre et sceptique face aux promesses de transparence de la junte et de Moscou, dans un contexte de conflit armé persistant.

 

Le régime birman a rappelé aux habitants de Mandalay, touchés par le séisme du 28 mars, qu’ils doivent continuer à payer leurs factures d’électricité. Bien que l’électricité soit rétablie environ une semaine après le tremblement de terre, les autorités ont distribué des avis dans les quartiers affectés, précisant que les foyers dont les compteurs n’ont pas été endommagés doivent régler leur facture de mars comme prévu. Pour les maisons ayant subi des dégâts, les factures de mars et avril seront collectées ensemble en mai. Les habitants dont les compteurs sont illisibles doivent signaler le problème au bureau d’électricité du canton de Chanmyathazi.

 

En janvier 2025, le ministère de l’Industrie a enregistré 48 134 industries privées auprès de la Direction de la supervision et de l’inspection industrielles (DISI), marquant une croissance par rapport aux 47 609 industries de l’exercice financier 2023-2024. Depuis avril 2024, 525 nouvelles industries se sont inscrites. Près de 50 % de ces entreprises opèrent dans le secteur alimentaire, réparti en 24 groupes d’activités, tels que l’alimentation, les produits chimiques, l’électronique et la fabrication de véhicules. La DISI soutient les petites et moyennes entreprises en leur fournissant des services d’assistance technique, de financement, d’exploration de marché, ainsi que des inspections de sécurité et des évaluations environnementales. La région de Rangoun, centre commercial majeur du pays, compte 8 201 entreprises enregistrées, suivie de Mandalay (6 888) et Ayeyawady (5 784).

 

Société

 

Un hôpital militaire de campagne malaisien a ouvert ses portes à Parami, dans la région de Sagaing, pour soigner les victimes du tremblement de terre du 28 mars. Selon The Star, l’équipe de 69 membres a déjà traité plus de 500 patients ambulatoires. L’hôpital fonctionnera pendant deux semaines, avec une possibilité de prolongation. Le général Mohd Nizam Jaffar a expliqué que le départ de l’hôpital avait été légèrement retardé en raison de l’attente d’une autorisation diplomatique, mais que toutes les équipes avaient été déployées en toute sécurité après avoir obtenu le feu vert.

 

La Chine a annoncé avoir rapatrié plus de 900 de ses citoyens soupçonnés d’avoir travaillé dans des centres d’escroquerie en ligne situés dans les zones frontalières de Birmanie. Ces centres ont prospéré dans le contexte de la guerre civile birmane, déclenchée par le coup d’État de 2021, en exploitant le manque de contrôle dans ces régions pour mener des fraudes amoureuses ou commerciales sur les réseaux sociaux, incitant les victimes à effectuer des paiements en cryptomonnaies intraçables. Ces derniers mois, la Chine a déjà rapatrié des milliers de personnes dans le cadre d’une campagne de pression. Le ministère chinois de la Sécurité publique a précisé que les autorités birmanes ont remis 920 « suspects de fraude » supplémentaires à la Chine à un poste frontière de l’est de la Birmanie, près de la province du Yunnan.

 

La Thaïlande, déjà confrontée à la brume transfrontalière, doit désormais faire face à une nouvelle menace plus grave en provenance de Birmanie. Des tests effectués sur les rivières Kok et Sai, dont les eaux proviennent de Birmanie, ont révélé une contamination à l’arsenic. Des experts thaïlandais pointent des mines d’or, appartenant à des intérêts chinois, situées dans l’État Shan en Birmanie, comme la source de cette pollution. Les niveaux d’arsenic et de mercure mesurés dépassent largement les seuils de sécurité. L’exposition à ces métaux lourds peut entraîner des cancers, des maladies cardiovasculaires et des lésions cutanées. Des universitaires et militants thaïlandais appellent le gouvernement à agir, en coopérant avec la Birmanie, les groupes ethniques locaux et la Chine pour surveiller et résoudre cette crise de pollution, qui touche 1,2 million de personnes.

 

Save the Children a tiré la sonnette d’alarme concernant les conditions des plus de 42 000 personnes déplacées par le séisme de magnitude 7,7 du 28 mars en Birmanie. Actuellement logées dans des abris temporaires, ces familles risquent de voir leur situation se dégrader avec l’arrivée de la mousson, prévue pour le mois prochain. Parmi les 206 000 déplacés, environ 42 000 vivent toujours dans des tentes ou d’autres structures précaires, sans accès à de l’eau potable. Les répliques sismiques découragent les habitants de retourner chez eux ou de réparer leurs habitations. Save the Children a fourni de l’aide à plus de 22 000 personnes, mais Jeremy Stoner de l’organisation met en garde : le cauchemar des enfants est loin d’être terminé. Il appelle à des financements urgents pour soutenir les secours immédiats et la reconstruction à long terme.

 

Répression/Conflit

 

Le régime birman a lancé une offensive à grande échelle contre l’Armée de l’indépendance Kachin (KIA) et ses alliés, qui assiègent la ville stratégique de Hpakant, un centre majeur d’extraction de jade dans l’État Kachin. Environ 1 000 soldats, soutenus par des frappes aériennes, avancent sur la ville depuis Kamaing et Mohnyin. Des combats ont éclaté près du lac Indawgyi, où les militaires ont attaqué les positions de la KIA, bombardant des villages voisins et endommageant un hôpital. Depuis l’année dernière, la KIA et les Forces de défense du peuple kachin ont réussi à capturer plusieurs positions militaires, isolant ainsi Hpakant. Des affrontements ont également eu lieu près de Kamaing. Parallèlement, le régime continue de défendre Bhamo, assiégée depuis plusieurs mois par la KIA et ses alliés. Malgré la trêve déclarée après le séisme de mars, les bombardements aériens persistent, touchant plusieurs régions, y compris l’État Kachin.

 

Le 25 avril, les forces révolutionnaires ont attaqué une colonne militaire de 50 soldats de la 33e division qui se dirigeait vers les villages de Mingun et Padu, dans la commune de Sagaing. L’attaque a tué au moins 25 soldats et a complètement détruit la colonne, forçant le reste des troupes à fuir dans la confusion. Selon une source locale, l’armée divise ses lignes pour pénétrer plus profondément dans la région, mais les forces révolutionnaires ont brisé leur avancée sur un front. Bien que la situation reste tendue, la source précise que les forces locales révolutionnaires, y compris des groupes de défense de villages (LPDF), ont mené l’attaque.

 

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