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Le nucléaire au menu de la visite d’Emmanuel Macron en Indonésie
Des émissaires du président indonésien Prabowo Subianto ont demandé à la France de leur soumettre une offre de services pour se doter de centrales nucléaires. Le dossier doit être abordé lors de la visite d’Emmanuel Macron à Jakarta, à partir du 27 mai.
Le président indonésien Prabowo Subianto recevra le président français Emmanuel Macron à Jakarta.
Attendu à Jakarta du 27 au 29 mai, Emmanuel Macron espère signer plusieurs grands contrats dans la défense et les infrastructures. Mais, plus discrètement, il s’agit aussi d’avancer sur un projet plus vaste de construction de centrales nucléaires civiles pour le pays. Le champion national, EDF, est mobilisé sur le dossier depuis plusieurs semaines à la suite de la demande venue d’Indonésie elle-même, via des chemins inédits.
En janvier, l’ambassadeur de France Fabien Penone a ainsi eu la surprise de voir Hashim Djojohadikusumo, le propre frère du président indonésien Prabowo Subianto, suggérer fortement à la diplomatie française de présenter une offre pour développer le nucléaire civil dans le pays. S’il n’a aucun rôle gouvernemental officiel, Hashim a la haute main sur Nusantara Energy, la plus importante société de pétrole et de gaz du pays, créée avec son président de frère.construire des centrales.
Petits réacteurs modulaires pour l’archipel
Si l’Indonésie développe de longue date des velléités dans l’énergie nucléaire, sa feuille de route gouvernementale s’est accélérée depuis l’année dernière. Le pays veut désormais disposer de sa première centrale nucléaire à horizon 2030. Jakarta s’intéresse notamment aux Small Modular Reactors (SMR). En décembre, le gouvernement a avancé le chiffre de vingt réacteurs de ce type pour équiper plusieurs îles du gigantesque archipel, qui dispose par ailleurs de deux mines d’uranium actives.
Ces SMR ont été développés de longue date par les concurrents chinois (China General Nuclear Power Corp – CGNPC ou CGN), russe (Rosatom), américain (Westinghouse) et coréen (Korea Electric Power Corp – Kepco), mais c’est un secteur dans lequel la France a pris du retard.
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