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FRANCE – POLITIQUE : En 2027, le nouveau président français a rendez-vous….avec vous !

Date de publication : 03/07/2025
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Palais de l'élysée

 

Les éditoriaux de Gavroche suscitent toujours un débat nourri. La preuve, cette réaction de notre lecteur au récent texte « Vu d’ailleurs » de Richard Werly.

 


 

Ces « ils » se sont, au fil du temps, substitués au « IL », l’unique qui, en 1962, donna l’impression de réunir dans sa personne, auréolée de sa stature passée, un moment délicat de l’histoire de la France et l’adhésion populaire. La réunion des trois légitimités selon Max Weber, démocratique, historique et charismatique, fut, semble-t-il, atteinte. L’élection du président de la République au suffrage universel, aux antipodes du parlementarisme classique et vue, à l’époque, comme une forme de déviation monarchique et autoritaire, s’est cristallisée dans un homme qui, issu du suffrage universel, remit, sept ans plus tard, son existence et son départ au suffrage universel.

 

L’institution vit une réduction du mandat à cinq ans, mais en dépit de cette « capitis diminutio », la prééminence de l’élection, arrimée à une majorité parlementaire, maintint le décor et une forme de stabilité institutionnelle. De recours au référendum, comme De Gaulle en fit usage, il n’y eut point.

 

Les cohabitations successives portèrent atteinte au schéma d’origine et sans doute à la volonté gaullienne (qu’aurait-il fait ?). Mais dans tous les cas, une majorité parlementaire, même coalisée — bien que plus fragilement dans ce cas — assurait un rôle au Parlement, une majorité de gouvernement, et renvoyait le président à ses attributions littérales. L’élection avait encore un sens ; l’expression populaire, par le biais de l’expression « populiste », le vote blanc et l’abstention restaient à un étiage contenu et faible. Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

Les dernières élections présidentielles de 2022, les élections européennes et surtout législatives qui suivirent ont conduit à instiller dans l’opinion et chez l’électeur le sentiment, si ce n’est la conviction, que voter ne sert à rien. Chez certains, le sentiment d’une élection « volée » est fortement ancré et s’est répandu.

 

Il en résulte un usage « dévoyé » du suffrage, soit dans l’expression de partis dits « populistes », à gauche et à droite, dans des formes qualifiées d’« extrêmes », soit dans l’abstention ou, par un simulacre de vote, le vote blanc. Le prolongement de ces comportements électoraux se manifeste possiblement dans des formes d’expression populaires en dehors de toute élection, comme le mouvement des Gilets jaunes ou les comportements plus ou moins insurrectionnels. Une des formes visibles, et qui va en s’amplifiant, est l’expression groupusculaire des identités multipliées à la recherche d’intersectionnalités fusionnantes, actives et potentiellement émeutières.

 

Rien, dans l’élection présidentielle à venir — en 2027 ou avant — n’augure l’avènement d’un phénomène cathartique de sursaut et d’unité possible derrière la cérémonie, la messe que constitue cet événement…

 

Bien au contraire, la multiplication des candidatures, encore pour le moment rêvées, n’est que l’expression du vide que représente le lieu de l’élection présidentielle — un vide, mais un trop-plein de vide, c’est-à-dire de promesses d’« ivrognes », comme on disait naguère.

 

L’expression d’un suffrage épuisé ou vide représente environ 70 % de l’électorat ; la « gauche » et la « droite », formant un « centre » nouveau style, ne représentent plus que 30 %, et l’élu — il y en aura nécessairement — environ 16 % de ces 30 %.

 

Rien n’augure que, dans ces conditions, une majorité parlementaire émerge. Nous risquons fortement d’assister à une reconduction de la situation actuelle : des institutions dites démocratiques dont la représentativité a été évacuée. La pire forme de danger pour la démocratie. Pas étonnant que l’on assiste à des formes d’engouement pour toutes les nuances d’autoritarisme, sur un fond de doutes à l’égard de l’élection et du pouvoir démocratique qu’elle est censée conférer.

 

Une démocratie dans laquelle il serait admis que l’on vote pour la forme, sachant que cet acte est vide, un simulacre, un vestige des temps anciens et dépassés des anciennes mœurs politiques ? Et pourquoi pas une démocratie sans vote ?

 

L’avenir de la Ve République n’est-il pas dans la fin de l’élection ?

 

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