Nos lecteurs sont nos meilleures sources. Ils réagissent souvent avec pugnacité à nos éditoriaux. La preuve, avec ce commentaire consécutif à la chronique de notre conseiller éditorial Richard Werly sur la puissance française… suite à l’intervention d’Emmanuel Macron devant les forces armées le 13 juillet.
“Tellement vocale”, “énervante”, “tellement aveugle”, “ligotée” — n’en jetez plus ! On a l’impression que la Suisse a rejoint l’Algérie dans l’expression du ressentiment. Une sorte d’obsession récurrente d’un pays dont personne ne connaît le nom de [ses] dirigeants ?
Pour ce qui est de la menace russe, on a l’impression, à la lecture, qu’elle ne serait que le fruit d’un “chantage”, une “rhétorique” concoctée par un président manipulateur usant d’un “art consommé de la mise en scène”, dans une situation décrite dans un autre édito comme catastrophique, pour tout dire “grecque”.
On pourrait entendre, dans les propos, une antienne subliminale des admirateurs de la “Sainte Russie”, doutant des intentions impériales du Kremlin, de sa volonté de rétablir un ordre international juste, que la “rhétorique”, lestée d’exagérations — autrement dit de fantasmes anti-poutiniens —, serait instrumentalisée par un président français à des fins personnelles.
Sur cette ligne, il rejoindrait Mélenchon, Le Pen, de Villepin, Védrine et tant d’autres admirateurs de la “littérature russe”. Des fantasmes pourtant fort partagés par les pays baltes, la Pologne, l’Allemagne, le secrétaire de l’OTAN… Le chef d’état-major des armées, Thierry Burkhard, et le directeur de la DGSE, Nicolas Lerner, auraient-ils prêté leur concours à cette mise en scène ?
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