La Commission nationale de radiodiffusion et des télécommunications (NBTC) a demandé aux principaux opérateurs télécoms thaïlandais, Advanced Info Service (AIS) et True Corporation, de présenter un plan pour mettre fin aux services 2G et 3G d’ici au troisième trimestre 2026. L’objectif affiché : lutter plus efficacement contre la fraude en ligne en supprimant des réseaux vulnérables à la manipulation.
Un signal faible pour la sécurité
Aujourd’hui, seulement trois millions de cartes SIM (environ 3 % du total national) utilisent encore les réseaux 2G ou 3G. Leurs systèmes de chiffrement, plus faibles que ceux de la 4G et 5G, permettent à des stations de base frauduleuses de se connecter plus facilement aux téléphones mobiles. C’est cette faille que la NBTC souhaite éliminer. Avant sa mise en œuvre, le projet devra toutefois faire l’objet d’une consultation publique.
Des coûts à court terme, des bénéfices à long terme
Cette transition technologique ne sera pas sans frais. Une aide pour subventionner les terminaux compatibles 4G/5G est envisagée, avec un coût estimé pouvant atteindre 3 milliards de bahts si les appareils sont entièrement financés. Des dépréciations d’actifs réseaux sont également possibles, mais devraient rester limitées puisque la plupart des infrastructures 2G/3G sont déjà amorties.
Malgré ces coûts initiaux, les observateurs anticipent un effet positif net pour les opérateurs. La fermeture des anciens réseaux libérera des fréquences — notamment dans les bandes 850, 900 et 2100 MHz — qui pourront être réaffectées à la 5G, bien plus performante. En réduisant les coûts d’exploitation et en favorisant une hausse de la consommation de données avec l’adoption de nouveaux terminaux, le secteur pourrait en sortir renforcé.
Une rationalisation attendue
Maintenir un réseau national au service de seulement 3 millions d’utilisateurs n’est plus économiquement viable. Ce plan de transition s’inscrit dans une logique de modernisation et d’optimisation des ressources technologiques en Thaïlande. À l’horizon 2026, le paysage des télécommunications du royaume pourrait donc connaître une accélération vers un environnement 100 % 4G/5G.
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