Une délégation de 36 diplomates, représentant 33 pays, une organisation régionale et deux organisations internationales — issus de l’ASEAN et des États parties à la Convention d’Ottawa — s’est rendue dans la province de Si Sa Ket. Objectif : constater la présence de mines antipersonnel, attribuées par les autorités thaïlandaises au Cambodge, sur le territoire thaïlandais, et évaluer leurs répercussions sur les communautés locales.
Les représentants étrangers ont visité la zone de Phu Makhua, où les opérations de déminage sont conduites par l’unité humanitaire spécialisée et les forces du 3ᵉ corps d’armée.
Selon les responsables militaires de la 4ᵉ brigade du génie et de la 4ᵉ division d’infanterie, 46 mines antipersonnel ont été neutralisées, dont 16 encore actives. Les équipes ont également saisi des mines antichars, des roquettes et des obus de 60 et 82 mm.
Malgré le cessez-le-feu temporaire instauré à la frontière, les forces thaïlandaises poursuivent leurs opérations de reconnaissance et de déminage. Les mines, enfouies peu profondément et dissimulées sous la végétation, sont détectées principalement grâce à des détecteurs de métaux. Les militaires soulignent que la gravité des blessures en cas d’explosion dépend fortement de l’équipement de protection porté par les démineurs. Certaines munitions retrouvées apparaissent anciennes, mais ne sont pas obsolètes ; leur détérioration est attribuée à des conditions de stockage inadaptées. La découverte la plus récente d’une mine active remonte à seulement trois jours, sur la base de Phu Makhua.
Dans l’après-midi, à Kantharalak, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Maris Sangiampongsa a accompagné la délégation diplomatique pour inspecter les habitations civiles touchées par des tirs cambodgiens. Le chef du district, Somkuan Singkham, a indiqué que le village le plus proche de la frontière, situé à cinq kilomètres, avait subi les dégâts les plus importants. Au total, 28 foyers ont été endommagés, mais aucune victime n’est à déplorer.
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