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THAÏLANDE – CULTURE : Le Festival végétarien, une quête de pureté entre foi, feu et saveurs

Date de publication : 14/10/2025
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Chaque année, à l’occasion du neuvième mois lunaire, la Thaïlande se pare de drapeaux jaunes et résonne du fracas des tambours et des pétards : c’est le Festival végétarien, ou Thesakan Kin Che. Célébrée dans les communautés sino-thaïes du royaume, cette fête spectaculaire allie ferveur spirituelle et traditions culinaires, entre ascèse religieuse et explosion sensorielle.

 

Un rituel de purification né à Phuket

 

Le festival trouve son origine au XIXᵉ siècle à Phuket, parmi les mineurs chinois venus exploiter l’étain. Selon la croyance taoïste, ces neuf jours de purification sont dédiés aux Neuf Dieux Empereurs, dont les fidèles honorent la puissance en s’abstenant de toute nourriture d’origine animale. Les participants, vêtus de blanc symbole de pureté, respectent une discipline stricte visant à purifier le corps et l’esprit.

 

Mais à Phuket, la dévotion prend des formes saisissantes. Les Ma Song — littéralement « chevaux des dieux » — se transforment en médiums spirituels, traversant les rues en transe, le corps percé de lances et de tridents. Ces rituels de mortification, aussi impressionnants que déroutants, incarnent la conviction que les divinités les protègent de la douleur et que leurs sacrifices apportent protection et prospérité à la communauté.

 

Un festival qui se savoure autant qu’il se contemple

 

Pourtant, réduire le Kin Che à ses rites spectaculaires serait passer à côté de son autre dimension : culinaire et conviviale. Durant ces neuf jours, les rues se transforment en marchés végétariens éphémères. Les enseignes rouges et jaunes signalent les échoppes où tout — du curry au sauté de nouilles — est revisité sans viande, sans produits laitiers, ni même ail ou oignon.

 

Les recettes font preuve d’une créativité remarquable : mock duck curry au lait de coco, Popiah (rouleaux de printemps aux légumes), ou encore faux “porc croustillant” à base de soja et de taro. Ce festin végétalien, bon marché et savoureux, illustre la philosophie du festival : la non-violence et la pureté sous toutes leurs formes.

 

Des célébrations multiples à travers le pays

 

Si Phuket demeure l’épicentre mondialement reconnu du festival, plusieurs villes du sud de la Thaïlande en proposent des déclinaisons plus apaisées, mais tout aussi captivantes. À Hat Yai, dans la province de Songkhla, l’accent est mis sur la gastronomie et les rassemblements communautaires, dans une ambiance conviviale et familiale. À Trang, autre bastion historique de la diaspora chinoise, la ferveur religieuse domine, rythmée par des processions de lanternes et des cérémonies maritimes spectaculaires destinées à accueillir les divinités. Plus à l’est, Narathiwat et Rayong perpétuent également la tradition, illustrant combien ce festival s’impose désormais comme une célébration nationale du renouveau spirituel.

 

Une expérience intérieure

 

Pour beaucoup, participer au Festival végétarien, c’est avant tout un voyage intérieur. Dans le tumulte des tambours et des feux d’artifice, la foule vêtue de blanc partage une même quête : celle de la paix, de la purification et de la solidarité.

 

Qu’il s’agisse de la ferveur mystique de Phuket ou de la convivialité gourmande de Hat Yai, cette célébration demeure une expérience, à la croisée de la foi, de la culture et du goût — une fête qui nourrit à la fois le corps et l’esprit.

 

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