Dans le cadre de la politique du Premier ministre Anutin Charnvirakul et du Commissaire général de la police royale thaïlandaise, le Pol.Gen. Kittharath Punpetch, visant à déclarer la guerre à la cybercriminalité, le Bureau de l’Immigration a annoncé de nouvelles mesures pour contrôler l’entrée et le séjour des étrangers en Thaïlande.
Le 12 novembre, le Commissaire du Bureau de l’Immigration, Pol.Lt.Gen. Panumas Boonyalug, a convoqué une réunion des hauts responsables pour définir une série de quatre mesures clés visant à empêcher les réseaux d’escrocs d’utiliser la Thaïlande comme base arrière ou comme refuge.
Quatre mesures clés pour un contrôle renforcé
Les nouvelles directives du Bureau de l’Immigration ciblent principalement les individus abusant du régime d’exemption de visa et les zones frontalières à haut risque :
Répression des « Visa Runs » abusifs : Les services de l’immigration vont intensifier le filtrage des individus utilisant fréquemment le régime d’exemption de visa pour des allers-retours rapides (« visa runs ») sans revenir dans leur pays de domicile. Si un individu utilise ce privilège plus de deux fois sans motif justifiable, le Bureau de l’Immigration pourra lui refuser l’entrée. L’objectif est d’empêcher l’utilisation de ce statut de touriste pour mener des activités illégales, au lieu de demander la catégorie de visa appropriée.
Interception aux frontières des zones à risque : Les autorités intercepteront activement, dans les zones frontalières adjacentes aux pays sources d’escrocs (comme Mae Sot, province de Tak), les ressortissants étrangers inscrits sur la liste de surveillance. Les forces considèrent ce groupe comme présentant un risque élevé de participation à des activités illégales ou d’en être victime. Tout étranger renvoyé ou expulsé de la zone frontalière de Mae Sot-Myawaddy et dont les données figurent dans le système se verra également refuser l’entrée.
Durcissement des extensions de séjour : Tous les bureaux d’immigration provinciaux devront se montrer plus stricts dans l’octroi de prolongations de séjour temporaires aux étrangers ayant des antécédents de « visa runs ». Si de telles données ou comportements sont découverts lors d’une demande de prolongation, le visa pourra être refusé ou révoqué, entraînant l’expulsion de l’individu hors du Royaume.
Vastes campagnes anti-dépassement de séjour : Toutes les divisions du Bureau de l’Immigration ont reçu l’ordre de lancer des opérations de grande envergure pour débusquer les étrangers en situation de dépassement de séjour (overstay), avec un objectif de résultats opérationnels tangibles.
Un secteur touristique « sélectionné »
Bien que ces mesures puissent potentiellement affecter la vitesse des contrôles aux passeports, le bureau de l’immigration assure qu’elles n’auront aucun impact négatif sur le secteur du tourisme. Au contraire, elles visent à sélectionner des visiteurs internationaux de qualité, capables de générer des revenus durables pour le pays en toute sécurité.
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