Le vendredi 28 novembre, la plus grande organisation mondiale de protection de la faune sauvage a renforcé les mesures de protection de plus de 70 espèces de requins et de raies, une initiative qualifiée de « victoire historique » par les défenseurs de l’environnement.

Les signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ont approuvé, lors de négociations en Ouzbékistan, le renforcement des restrictions commerciales touchant des espèces allant du requin-baleine à la raie manta.

Les experts et défenseurs de l’environnement alertent depuis longtemps sur la pression croissante qui pèse sur ces espèces, principalement en raison de la surpêche. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), plus d’un tiers des espèces de requins et de raies sont aujourd’hui menacées d’extinction.

La CITES, qui régule le commerce de plus de 40 000 espèces, interdit la vente des espèces les plus menacées inscrites à l’annexe I, et impose des restrictions strictes sur celles inscrites à l’annexe II.

Dans les décisions prises vendredi, le requin-baleine, la raie manta et la raie manta géante ont été ajoutés à l’annexe I, après que le requin océanique, en danger critique d’extinction, ait été inscrit à cette même liste jeudi. Par ailleurs, plusieurs autres espèces ont été placées à l’annexe II, notamment les requins-hâ et les requins-hâ lisses, souvent chassés pour leur viande, ainsi que les requins-gloutons, exploités pour leur huile de foie.

Cette inscription signifie que leur commerce sera désormais strictement réglementé, et ne sera autorisé que s’il est considéré comme durable.

Après plusieurs sessions controversées concernant la réglementation d’autres espèces, notamment les anguilles, la proposition visant à renforcer la protection des requins a été adoptée à l’unanimité, un signe, selon M. Slee, d’un changement de perception mondial à l’égard de ces prédateurs marins.

De nombreuses espèces sont chassées pour certaines parties de leur corps, comme les ailerons ou le foie, ou pour leur viande, tandis que d’autres sont tuées accidentellement dans des filets de pêche destinés à d’autres espèces.

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