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ASIE – FRANCE : Tout savoir sur le Forum Indopacifique qui se réunira à Paris le 22 février

Journaliste : Rédaction Date de publication : 22/02/2022
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tour eiffel Paris

 

Le Forum ministériel pour la coopération dans l’Indopacifique, qui se tiendra à Paris le 22 février 2022, sera l’occasion de mettre en valeur la stratégie de l’Union européenne pour la région et de la décliner sur le plan opérationnel en projets concrets. Il rassemblera les ministres des affaires étrangères des États membres de l’Union européenne et d’une trentaine de pays de la zone Indopacifique, des représentants des institutions européennes ainsi que les représentants des principales organisations régionales.

 

Quel est l’objectif du Forum ministériel ?

 

La région indopacifique revêt une importance stratégique croissante pour l’Union européenne et ses États membres. Son poids économique (bientôt 60% de la richesse mondiale) et démographique (trois cinquièmes de la population mondiale), la place grandissante qu’elle occupe dans les enjeux actuels et dans les équilibres géopolitiques de demain en font un espace essentiel pour les Européens. Les échanges économiques entre l’Union européenne et l’Indopacifique sont considérables et contribuent à la prospérité de ces deux régions. À travers les régions ultrapériphériques, dans l’océan Indien, et des territoires d’outre-mer, dans le Pacifique, de ses États membres, l’Union européenne fait aussi partie de cette région dont elle partage intimement le destin.

 

Traduire en actes la volonté d’un engagement renforcé des Européens à l’égard de la région est l’une des priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE. Cette priorité s’inscrit dans le droit fil de la publication de la stratégie de l’UE pour la coopération dans l’Indopacifique qui a été endossée par le Conseil européen en octobre 2021. Sept domaines d’action y sont identifiés sur lesquels la présidence française a souhaité ouvrir le dialogue avec les partenaires de la région indopacifique : la prospérité durable et inclusive ; la transition écologique ; la gouvernance des océans ; les partenariats numériques ; la connectivité ; la sécurité et la défense et la sécurité humaine.

 

Dans cette perspective, le Forum ministériel pour la coopération dans l’Indopacifique sera l’occasion de témoigner de la force des liens qui existent entre les pays de l’UE et ceux de l’Indopacifique et de notre volonté, dès à présent, de les approfondir. Il s’agira ainsi de proposer un modèle européen de coopération, fondé sur le multilatéralisme et la règle de droit, mettant en pratique les principes de soutenabilité, d’ouverture et de réciprocité. Les ministres réfléchiront ensemble et pour la première fois dans ce format, aux initiatives et aux projets susceptibles de concrétiser et de renforcer la dynamique de partenariat entre l’UE et l’Indopacifique. Le rôle des collectivités d’outre-mer qui participent d’ores et déjà, en tant que telles, aux organisations régionales des océans Indien et Pacifique (La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie française en particulier), sera également évoqué.

 

Comment s’articule le programme du Forum ?

 

La journée du 22 février débutera par une séance plénière, co-présidée par le ministre des affaires étrangères français et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et au cours de laquelle interviendront plusieurs ministres des affaires étrangères de la région indopacifique, notamment le ministre Prak Sokhonn, du Cambodge, qui préside l’ASEAN, la ministre Retno Marsudi d’Indonésie, qui préside le G20, et les représentants de deux Etats qui ont un partenariat stratégique avec l’Union européenne, les ministres Subrahmanyam Jaishankar, de l’Inde, et Yoshimasa Hayashi, du Japon, ainsi que le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Elle sera suivie de trois tables rondes simultanées portant sur la connectivité et le numérique, sur les enjeux globaux (climat, biodiversité, océans, santé), et sur les questions de sécurité et de défense.

 

La première table ronde consacrée aux enjeux de connectivité et du numérique permettra de mettre en avant la stratégie « Global Gateway » adoptée par la Commission européenne en décembre 2021, en valorisant des projets phares d’infrastructures dans la région indopacifique, en promouvant le modèle européen de protection des données personnelles, et en soutenant les échanges universitaires, en particulier dans le domaine des sciences et technologies.

 

Focus sur la stratégie « Global Gateway »

 

La stratégie « Global Gateway », publiée le 1er décembre 2021, s’inscrit dans le prolongement de la stratégie de connectivité Europe-Asie de 2018 dont l’objectif est de proposer à l’échelle mondiale une offre visant à développer des liens dans les domaines du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier.

 

La stratégie est fondée sur des principes clés – valeurs démocratiques et respect des règles de droit international ; bonne gouvernance et transparence ; partenariats égaux, verts et propres, axés sur la sécurité ; mobilisation d’investissements du secteur privé – et une adaptation aux besoins et aux intérêts stratégiques des différentes régions. Entre 2021 et 2027, les institutions européennes et les États membres de l’UE mobiliseront jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements dans une approche dite « Équipe Europe ».

 

En conformité avec la priorité accordée à la connectivité dans la stratégie européenne pour la coopération dans la région indopacifique, l’Union européenne soutiendra une connectivité durable, globale et fondée sur des règles. La mise en œuvre des partenariats existants avec le Japon et l’Inde sera poursuivie et de nouveaux partenariats seront étudiés, y compris pour renforcer la coopération existante avec l’ASEAN dans le cadre de la déclaration ministérielle sur la connectivité du 1er décembre 2021. L’Union européenne s’attachera à accélérer la mise en œuvre de projets concrets et à fort impact, à travers notamment la signature prochaine de l’accord global sur les transports aériens entre l’ASEAN et l’UE, en accordant une importance particulière à la mobilisation des investissements privés.

 

La deuxième table ronde sera consacrée aux enjeux globaux (climat, biodiversité, océans et santé). Elle portera sur les projets concrets permettant de relever le défi de la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets négatifs, de soutenir l’économie bleue et de renforcer l’action européenne en matière de lutte contre la pollution marine et la pêche illégale, notamment via la conclusion d’alliances « vertes et bleues » avec les pays de la région indopacifique. Dans le domaine de la santé, il s’agira en particulier de renforcer les systèmes de réponse aux pandémies et de développer la coopération vaccinale, y compris par la création de hubs de capacités de production pharmaceutique.

 

La troisième table ronde traitant des enjeux de sécurité et de défense valorisera la contribution de l’Union européenne et de ses États membres à la sécurité et à la stabilité dans la région indopacifique. Les discussions porteront sur la mise en place d’une « présence maritime coordonnée » (PMC) dans l’océan Indien ou encore sur des initiatives telles que le programme CRIMARIO, qui vise depuis 2015 à renforcer les systèmes régionaux de partage de l’information maritime et de coordination des opérations, ou encore le programme ESIWA (Enhancing Security Cooperation in and with Asia) en matière de sécurité maritime, de cybersécurité, et de lutte contre le terrorisme et la radicalisation.

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